Mines ébahies, yeux écarquillés de la jeunesse à cette annonce.
Ils s’imaginent peut-être que je me drogue et qu’il me faut récupérer auprès de ma droguerie, une ou deux doses, de je ne sais quelles substances hallucinogènes.
» Tu dois aller à la droguerie ? Mais pour faire quoi ? »
Et là, de leur expliquer ce qu’est une droguerie. Il y a donc bien des métiers qui disparaissent de nos quartiers et de nos mémoires. Et avec eux, un savoir-faire et un patrimoine collectif.
Mais qui est ce droguiste ?
Son magasin, c’est un « mix » de la caverne d’Ali Baba, du souk de Dubaï et du grenier de ma grand-mère.
Pas de traces coke en stock ou de substances illicites, chez mon droguiste, à moins que vous ne sniffiez du Destop ou de la cire à parquets ! Mais des « drogues » qui servent à faire reluire votre maison, vos vêtements ,vos souliers et plus si affinités (soins corporels) !
Il y a très longtemps de cela (cf le Dictionnaire universel du commerce de M ; Savary de 1740), étaient appelées drogues, des petits riens, des babioles que l’on souhaitait vendre, du sel de blanchissage, mais aussi des mélanges, des potions, des onguents dont la composition était gardée secrète.
Entrons chez mon droguiste.
Mines ébahies, yeux écarquillés de la jeunesse à cette nouvelle évocation.
« Des blaireaux ? Chez ton droguiste ? »
Ahh….C’est vrai qu’il y a aussi des gestes oubliés. Nous vous expliquerons un autre jour, l’art de se raser à l’ancienne avec un coupe-chou et un blaireau.
Je file chez mon droguiste me ravitailler en caoutchoucs…en tout bien tout honneur .
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