Fête du Court-Métrage, jour 3 : l’animation.
Bonjour Billy et bienvenue au 7ème Café ! Du 13 au 19 mars, la France organise la Fête du Court-Métrage, un évènement national à la portée internationale qui a pour but de faire découvrir ou redécouvrir le format court. Plus de 190 films, 4000 lieux et 35 villes partenaires, des animations, des projections, des débats… Pour tout savoir et connaître ce qui se passe près de chez toi, je t’invite à aller visiter le site officiel : https://www.lafeteducourt.com/. Pour nous, ça va être l’occasion de faire un petit tour chez les moins de 30 minutes : 7 jours, 7 courts, 7 genres et styles différents. Aujourd’hui on se penche sur les courts-métrages d’animation avec Smash and Grab, un court de Brian Larsen dévoilé en février 2019 par nul autre que Pixar.
On se souvient principalement – et à juste titre – de Pixar comme LA référence des films d’animations depuis la fin des années 90, dépassant généralement sa maison-mère Disney dans le domaine de l’animation 3D. On se souvient moins que Pixar est aussi un des meilleurs studios de production de courts-métrages d’animation au monde, comptabilisant 15 nominations à l’Oscar du Meilleur Court-Métrage d’Animation et 4 victoires, dont la dernière pas plus tard que cette année avec leur court Bao. C’est une des marques de fabrique de la firme : avant chacun de leurs longs-métrages depuis 1001 Pattes jusqu’à Les Indestructibles 2, on trouve un court absolument génial. Si je te parle d’oiseaux aux grands yeux sur une ligne électrique, de volcans chantants ou d’un magicien au lapin récalcitrant, ça ne te dit rien ?
Et donc, le studio à la lampe de chevet a lancé en ce début d’année le programme SparkShorts. « Mais Jamy, c’est quoi SparkShorts ? » Très bonne question mon cher Billy, par contre moi c’est Arthur ! Donc, SparkShorts c’est un programme qui consiste à laisser 6 mois et un budget substantiel à différentes personnes des différents services du studio pour réaliser le court-métrage qu’ils veulent avec carte blanche. C’est un peu dans la veine des séances de pitch que pouvait organiser Disney et qui ont mené – entre autres – à Atlantide ou La Planète au Trésor. 6 courts d’animation, les trois premiers postés sur YouTube, les trois suivants sortant sur la future plateforme Disney+. On retrouve donc Purl, une très jolie métaphore sur l’intégration féminine dans le monde du travail, Kitbull, une émouvante histoire de rencontre entre un petit chaton et un chien féroce, et enfin Smash and Grab, la révolution de deux petits robots ouvriers qui nous intéresse aujourd’hui.
« Smash and Grab » c’est un titre à double-sens : d’une part le nom des deux automates, d’autre part leur seul et unique rôle ; le grand casse (« smash ») du minerai, le petit attrape (« grab ») les morceaux pour alimenter le train dans lequel les deux compères travaillent. Les deux personnages sont donc réduits à leur fonction, rien de plus que des composants dans une machine en perpétuel fonctionnement. Mais quand les deux amis réalisent qu’il y a une échappatoire à leur vie enchaînée, ils vont tenter le tout pour le tout et cherche un moyen de prendre leur envol.
Le court-métrage ne sera pas sans fortement rappeler WALL-E, et c’est probablement pour cela que des trois SparkShorts dévoilés à l’heure actuelle il est mon préféré. Des robots comme protagonistes, réduits à une seule tâche pour leur vie entière, nommés d’après cette même tâche (je rappelle que « WALL-E » signifie « Waste Allocation Load Lifter – Earth-Class » soit en gros Ramasseur de Déchets), et épris de liberté. Mais il serait injuste de s’arrêter sur cette comparaison, car Smash and Grab est aussi un récit très prenant du haut de ses 8 minutes et 8 secondes, doté d’une technique exceptionnelle avec notamment un énorme travail d’orfèvre sur les lumières très vivantes et remarquables. C’est comme un petit condensé de WALL-E, inspiré de son aîné mais qui ouvre de nouvelles pistes intrigantes.
J’ai hâte de voir les prochains SparkShorts !
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— Arthur