Priscilla Gneto en veut toujours plus. Lorsqu’on lui demande s’il existe encore un enjeu, elle répond au quart de tour: "Bien sûr! Le sport c’est comme une drogue. Quand tu gagnes, tu veux encore gagner et plus tu gagnes, plus on veut te battre! La compétition permet de se tester".
Bien qu'elle pratique un art martial, Priscilla met en avant sa personnalité féminine, calme et posée. "Quand une fille fait du judo, on s’attend à voir arriver un garçon manqué. S’il m’arrive d’avoir peur d’une araignée ou que je pleure devant un film, on me regarde d’un air bizarre!" s’amuse-t-elle.
Elle apprécie aussi sa double culture franco-ivoirienne. Priscilla aime écouter de la musique africaine lors de ses entraînements pour se donner du dynamisme et dit ne jamais laisser passer un mois sans manger un plat ivoirien.
Cette double appartenance l’incite à porter un projet qui lie encore l’Afrique à la France: créer un centre d’entraînement sportif pour les jeunes en Côte d’ivoire, conçu et adapté aux réalités du pays, avec un espace de repos (car ici les distances peuvent être très longues) et proche d’une école pour ne pas sacrifier le sport aux études. Elle veut y appliquer le code moral du judo notamment: respect, politesse, gentillesse, amitié, modestie. Même s’ils ne deviennent pas judokas l’objectif recherché est plutôt de leur faire découvrir ces valeurs et leur ouvrir des perspectives de vie et de carrière. "La France est ma terre d’adoption et elle a beaucoup investi en moi. Je veux transférer cet investissement aux jeunes Ivoiriens".
Le partage est décidément une valeur sûre du judo et Priscilla Gneto l’incarne à merveille.
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