Douglas Preston et Lincoln Child sont apparemment les Starski et Hustch du thriller ! Je viens de finir avec intérêt un pavé intitulé "La chambre des curiosités" (2005) qui devrait ravir et faire frémir tous les archivistes et les archéologues du monde.
L'action se passe à New York au Museum d'histoire naturelle où une jeune (et sexy) archéologue, Nora, se trouve embarquée dans une sinistre histoire, à la suite de la découverte d'un charnier dissimulé au XIXe siècle.
Un policier du FBI, Pendergast, va faire parler les indices et peu à peu découvrir l'affreuse vérité.
Autant dire que la description du milieu est interessante et peut s'avérer changeante selon les points de vue.
Ainsi l'archiviste du Museum, Reinhart Puck (beaucoup moins sexy que Nora), vieillard rêveur et méticuleux, passe immédiatement aux yeux du juriste (arriviste et prétentieux) pour "le type même du parasite, enfermé toute la journée aux archives, tout juste bon à compliquer la tâche de la direction".
Il faut dire que même pour Nora qui voit midi à sa porte, ce lieu de travail est "un temple de la poussière et de la moisissure".
Le jeune conseiller juridique quand à lui les mettrait bien dans le même sac car les recherches, archéologiques ou historiques lui paraissent une perte de temps et surtout un gouffre financier, ce qui rappelle certain discours..."Des têtes allaient tomber, ce qui n'était pas un mal étant donné le nombre de fonctionnaires inutiles, de conservateurs surpayés (Ah bon ? aux USA, ils sont...?), et de chercheurs poussiéreux (encore !) qui sévissaient au Museum, toujours prêts à se plaindre et jamais disponibles quand on avait besoin d'eux, trop occupés à rédiger des articles stériles et à gaspiller l'argent en expéditions pseudo-scientifiques. Titulaires de leur poste pour la plupart, ils occupaient de véritables sinécures dont seules des circonstances exceptionnelles pouvaient les déloger".Car derrière le prestigieux Museum se cachent, outre les secrets propres à l'intrigue, de sordides enjeux financiers.
Le directeur lui-même, l'éminent Dr Collopy est obligé d'évoluer dans ses pratiques.
"Pour sauver le Museum, il avait été contraint d'accepter nombre de sacrifices. A son corps défendant, il avait dû condamner la recherche scientifique au profit de galas de bienfaisance et des expositions à succès qui assuraient désormais la survie de son institution. L'idée même de mettre dans le même panier science et succès le rebutait. Mais comment faire autrement à une époque où l'argent est le seul moteur de la réussite ?
Ceux qui refusent d'accompagner le mouvement naturel de l'histoire sont invariablement appelés à disparaître."
Finalement je ne sais pas si ce sont les cadavres qui, dans ce roman, font le plus froid dans le dos... car on sent que c'est du "vécu" .
Si vous voulez poursuivre la découverte de ces "maîtres du suspens scientifique", allez visiter leur site !
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