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Le ministre de l’Intérieur Gérard COLLOMB a annoncé ce jour sa candidature à la mairie de Lyon en 2020 et, pour ce faire, il envisage son départ du gouvernement après le scrutin européen du printemps prochain.Gérard COLLOMB est viscéralement attaché à la capitale des Gaules. Il fut l’un des premiers soutiens de poids du candidat putatif à la présidence de la République Emmanuel MACRON, et n’avait jamais été membre d’un quelconque gouvernement auparavant. Le chef de l’Etat nouvellement élu l’a donc nommé place Beauvau à titre de remerciement. Après un peu plus d’un an à la tête de ce ministère, et pour de multiples raisons (lassitude, affaire Benalla, divergences avec certains aspects de la politique gouvernementale) et parce qu’il préfère être son propre patron, Gérard COLLOMB a donc décidé de partir.C’est une attitude qui force le respect et qui devrait servir d’exemple à de nombreux hommes politiques qui préfèrent se cramponner à leur maroquin.
Ceux qui appellent à son départ immédiat ne sont que des faux-culs.Ils disent qu’il ne sera plus ministre de l’Intérieur qu’à temps partiel parce qu’il entame d’ores et déjà sa campagne municipale, mais eux-mêmes n’ont-ils jamais occupé de poste ministériel en préparant une campagne sans se déclarer ? Il envisage de quitter son ministère presque un an avant les municipales, donc bien avant que ne démarre la véritable campagne active, d’autant plus qu’il ne se présente pas en challenger qui aura fort à faire puisque sa réélection a d’ores et déjà de fortes chances de devenir réalité.Ceux qui parlent d’une défection de plus dans la galaxie Macron le disent uniquement parce qu’ils souhaitent un affaiblissement du président.Gérard COLLOMB a été clair. Il ne prend personne par surprise et, en cela, fait preuve d’une honnêteté intellectuelle qui manque à nombre de ses adversaires.Que le président ou le premier ministre ne regrettent pas ce choix, c’est possible, même plausible, dans la mesure où, effectivement, la personnalité de Gérard COLLOMB aurait pu, à terme, les ennuyer quelque peu. De plus, sa valeur ajoutée au sein du gouvernement s’est érodée avec le temps.Il était par ailleurs prévisible que des mouvements importants interviennent dans la composition de ce gouvernement à l’approche ou à l’issue des échéances électorales de 2019 et 2020.Gérard COLLOMB veut quitter le gouvernement aux alentours du scrutin européen ; en accord avec le président et le premier ministre, ce départ interviendra effectivement quand ils le décideront. Ce n’est pas la peine de s’appesantir davantage.