Les hommages continuent d'affluer pour saluer la mémoire de Bernard Dadié. Le
père de la littérature ivoirienne s'est éteint samedi à l'âge de 103 ans. C'était donc un centenaire, un homme qui avait un âge canonique.
Une longévité pour laquelle tous les enfants de la terre peuvent remercier la Providence. Puisqu'il fut un distingué fils de la Côte d'ivoire, un grand Africain qui contribua à tracer des chemins nouveaux pour la jeune génération d'écrivains africains, à faire entendre la voix du continent noir alors sous le joug colonial.
Son parcours est marqué par son passage sur les bancs de la célèbre école normale William-Ponty de Gorée et à l'IFAN ( Institut Fondamental d'Afrique noire). Après de formation en terre sénégalaise, le voilà militant en Côte d'Ivoire pour le RDA (Rassemblement démocratique africain).
Entre-temps, les troubles éclatent. En février 1949. Bernard Dadié est prisonnier. Ce qui l'amène à tenir un journal de bord, titré Carnets de prison lors de sa publication.
Quant aux fonctions exercées durant son long itinéraire terrestre, il sera ministre de Félix Houphouët-Boigny mais aussi journaliste, dramaturge, écrivain, poète. Des casquettes qui feront de lui lauréat du Grand prix littéraire d'Afrique noire pour Patron de New York (1956) et du prix Unesco/UNAM (2016) pour son action en faveur de la culture africaine.
Guillaume Camara