Années de malheur où la peur était reine
On trempait son courage dans un baquet de haine
Des épines couronnaient le désir dénoncé
L’amour avait des gants pour ne pas se blesser
Tous les matins portaient masques de carême
Le plaisir se cachait dans un danger suprême
Ces années me reviennent avec leurs bruits de chaîne
Avec leurs mornes traînes et leurs laizes de peine
Qu’à cela ne vache qu’à cela ne chienne
Ce fleuve de douleurs apporta la révolte
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Open Fire
Those hardluck years when fear was queen
we drunked our courage in buckets of hate.
thorns crowned a desire betrayed
love wore gloves to evade its stings
every morning bore the death-mask of Lent
pleasure hid itself in a supreme danger those years
come back to me now with their rattling chains
with their mournful trains and selvages of woe
no more will it cow you no more will it bitch you
that river of pain brought our revolt.
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Gilbert Langevin (1938-1995) – Ouvrir le feu (Montréal, Editions du Jour, 1971) (Éditions de l’Hexagone, 1991) – Body of Night: Selected Poems (Guernica, 1987) – Translated by Marc Plourde.