Fermé depuis 1962, il a depuis été loué pour un dirham symbolique au Maroc mais restait propriété de l'Espagne. Il avait été acheté en 1928 par le gouvernement de Miguel Primo de Rivera. Les deux pays ne sont jamais cependant parvenus à s’entendre à propos de la restauration du théâtre.
La première pierre avait été posée solennellement le 2 avril 1911 et la construction Art nouveau due à l'architecte espagnol Diego Giménez Armstrong fut inaugurée le 11 décembre 1913. Manuel Peña, un riche commerçant espagnol originaire de Cadix, l’avait financé et dédié à son épouse Esperanza Orellana, passionnée de théâtre. Avec ses 1.400 places, il connut son heure de gloire quand la ville disposait d'un statut international. De nombreuses troupes et de grands artistes s’y sont succédés dont le célèbre ténor italien Enrico Caruso, le baryton Tita Ruffo ou l’actrice française Cécile Sorel par exemple. Il est particulièrement actif dans les années 50, quand la communauté espagnole atteignait presque les 30.000 membres. Après l’indépendance, en 1956, les Espagnols quittent peu à peu Tanger et le théâtre n’a plus la cote. Il se transforme en salle de cinéma et même en salle de catch…, et pendant la guerre d’Algérie, des recettes sont versées au FLN. Finalement, il ferme définitivement en 1962. Pas entretenu, il se dégrade chaque jour davantage.
Le gouvernement espagnol indique que le grand théâtre Cervantes est par sa valeur architecturale l’un des édifices culturels les plus importants de Tanger. En décembre 2014, des architectes marocains et espagnols avaient lancé, à Fès, un appel pour sa sauvegarde en précisant que sa restauration demanderait un investissement de cinq millions d’euros. Il est prévu qu’une fois restauré, il n’accueillera pas que du théâtre mais s’ouvrira aussi à d’autres manifestations culturelles.
Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur
En France, après moult tergiversations, la campagne des élections européennes devrait vraiment démarrer cette semaine. Cela a été laborieux, mais chaque parti semblerait enfin avoir son candidat. La République en marche fut la plus longue à se...