au Théâtre de l'Arche à Tréguier, le 9 mars 2019.
La chapelle du petit Séminaire de Tréguier remplace l'ancien édifice épiscopal, construit en 1648 selon certaines sources, en 1662-1664, d'après d'autres historiens, elle est devenue la salle de spectacle du Théâtre de l'Arche en 1992.
Le monument demeure majestueux et, en pénétrant dans l'auditorium, la hauteur des voûtes en arc plein cintre frappe l'imagination, il a fallu un prodige technique pour obtenir une acoustique efficiente dans ce bâtiment néo-roman.
Lannion-Trégor Communauté y programmait ce soir la revenante Jil Caplan , qui, depuis une quinzaine de mois, tourne pour promouvoir son album 'Imparfaite', sorti en 2017, après une période de silence d'une décennie.
'Imparfaite' est né de la rencontre improbable de Valentine Guillen-Viale, alias Jil Caplan, et de Patrick Leguidecoq, dont l'étiquette artistique mentionne Romane, un guitariste nourri au biberon Django Reinhardt, notamment connu pour avoir enseigné les rudiments de la guitare manouche à Thomas Dutronc.
Le concert est annoncé à 21h, le public patiente avec Bob Dylan en bruit de fond, on a connu pire!
En guise de mise en bouche, ils entament un instrumental, un swing manouche pétillant, ayant ravi le fantôme de Stéphane Grappelli, qui regrettait toutefois l'absence de violon.
Elle est splendide, Jil, chemise et pantalon noirs, cravate sombre, bariolée, effilée comme un stiletto elle a un petit look Chrissie Hynde, anno 1975.
Elle en a des choses à raconter, la madame, Romane scrute ses ongles, faudrait que je me tape une manucure, ah, elle a fini de monologuer, allons-y pour '
Elle en a connu des déboires de coeur, cette belle nana qui embraye sur la ballade douce-amère ' A peine 21' suivie par un autre titre plus ancien, ' Comme sur une balançoire', entamé en duo guitare/voix.
Lambert, en sourdine, vient caresser un tom de ses balais, tac, tac, c'est parti, ils s'y sont tous mis pour un Brazilian jazz à la française.