Robin Hood (Ciné)

Publié le 10 mars 2019 par Bigreblog

Bonjour les amis!

Je continue tranquillou mon visionnage de films, avec cette fois un remake qui ne me faisait pas forcément envie sur papier, mais qui esthétiquement s’est montré être très beau! Tout comme un certain King Arthur: Legend of the Sword, finalement.

Allez, je parle de Robin Hood, et je ne spoile rien!

Synopsis

Robin de Locksley coule des jours heureux dans son manoir proche de Nottingham avec sa douce Marian. Jusqu’au jour où il est envoyé à l’Est pour la troisième croisade. Quand, quatre ans plus tard, il revient au pays, les choses ont bien changé…

Pas de collants verts à l’horizon…

Jusqu’ici, le pitch est en tout point similaire aux autres trouzmille adaptations de la légende de Robin Hood. Trouzmille adaptations de qualité diverses, dont le dernier en date, avec Russell Crowe, a tenté de changer la donne avec plus ou moins de réussite.

Ici, le changement est radical. Ne fût-ce que de par le lieu de l’intrigue: un Nottingham radicalement différent de la ville médiévale qui aurait dû être montrée, puisqu’elle tourne autour de mines de charbon et d’une industrie bien anachronique. Les armes utilisées, elles aussi, d’ailleurs, sont complètement anachroniques puisqu’on y découvre un genre de mitrailleuse à flèches.

Mais tout cela fonctionne, finalement, car le réalisateur et donc créateur de cet univers fantasy (eeeeh ouais: univers parallèle sur Terre = fantasy, souvenez-vous ) est après tout derrière la sublime Peaky Blinders.

Série qui influence visiblement l’esthétique du film, de bout en bout. Tout, de la colorimétrie aux dialogues en passant par les enjeux vécus par les personnages, l’accent de certains sans oublier le casting d’un acteur en particulier, tout rappelle ces bons vieux Shelbies quoi qu’on en dise.

Alors, s’il est certain que Robin Hood ne restera pas dans les annales comme bon film (car il est à nombreux moments risible), il restera par contre dans l’Histoire comme putain de tuerie visuelle.

(Et oui, je dis ça de tous les films de Guy Ritchie aussi, et cette règle va donc bientôt s’appliquer aussi à Otto Bathurst. Na.)

I’m Taron Fockin’ Egerton!

Parlons donc casting.

Dans les non-collants de Robin of Locksley, on retrouve donc le petit Gallois à la mode (et c’est tant mieux), un Taron Egerton tout juste sorti de Kingsman 2 au niveau des muscles et de l’humour aussi.

Son acolyte, Petit Jean, aura lui les traits de Jamie Foxx avec un twist pour expliquer l’accent visiblement non-britannique du personnage. Un personnage certes badass mais qui aura terriblement manqué d’exposition, ce qui fait qu’on se fout un peu de lui, en fait…

Traitement dont souffre aussi la Marian du film, incarnée par Eve Hewson, fille de Bono. Marian promettait d’être loin de la nunuche de service, mais rien ne nous explique ses motivations, donc on s’en fout aussi.

Frère Tuck, par contre, ne souffre de rien d’autre que du jeu magnifiquement génial de Tim Minchin, grand imbécile devant l’Éternel, que j’adore depuis des années et surtout depuis un certain sketch pour les 500 ans de Shakespeare… « To be OR? »

Le grand méchant du film, l’indécrottable Shérif de Nottingham, a cette fois les traits tripants de Ben Mendelsohn, qui n’aura jamais autant joué les pourris que ces trois dernières années mais ça lui va tellement bien que je ne boude pas mon plaisir.

Chapeau aussi pour cet accent anglais presque parfait, compliqué pour un Australien.

Pour la blague (et pas grand-chose d’autre), Guy of Gisborne, le lieutenant sans scrupules du Shérif, est quant à lui interprété par Arthur Fockin’ Shelby lui-même, un Paul Anderson qui fait du Shelby de bout en bout, mais c’est jouissif pour la fan que je suis.

Et enfin, il me fallait terminer par le personnage qui ne sert strictement à rien malgré le talent indéniable de son interprète (et ce malgré une énooooorme erreur de parcours en forme de soft-porn), Will Scarlet, incarné par Jamie Dornan. Accent irlandais au vent, mais aussi manque terrible d’exposition au vent. En fait, Will ne sert vraiment à rien d’autre qu’à être beau. Sérieusement. Alors okay, s’il y avait une chance que le film ait une suite (non), on aurait pu espérer, mais là, franchement, c’est juste une putain de perte de temps…

Désolée Jamie

Bref, Robin Hood ne marquera pas les esprits de par un scénario très pauvre et téléphoné, mais par contre, pour les fans de Peaky Blinders, c’est un bon moment de divertissement pendant le hiatus entre deux saisons.

Note: 6,75/10 (scénario: 4/10jeu: 7/10 (je remercie Taron et Ben d’avoir relevé le niveau)BO: 8/10 (WOODKID!!!)adaptation: 8/10)