Une série de disparitions mystérieuses datant de 1987 sont toutes étrangement liées à la même personne.
Origine du film : Danemark, Allemagne
Réalisateur : Christoffer Boe
Scénaristes : Jussi Adler-Olsen, Nikolaj Arcel, Bo Hr. Hansen, Mikkel Nørgaard
Acteurs : Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Johanne Louise Schmidt, Søren Pilmark, Fanny Bornedal, Clara Rosager, Luise Skov, Amanda Radeljak, Anders Hove, Nicolas Bro, Elliott Crosset Hove
Musique : Anthony Lledo, Mikkel Maltha
Genre : Police, Thriller
Durée : 119 minutes
Date de sortie : 20 février 2019 (France)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Zentropa Entertainments, Det Danske Filminstitut, Deutscher Filmförderfonds, Film i Väst, Filmförderung Hamburg Schleswig-Holstein, Nordmedia Fonds
Distribué par : Wild Side Vidéo
Titre original : Journal 64
Notre note : ★★★★☆
" Journal 64 ", ou " Les Enquêtes du Département V: Dossier 64 " pour la distribution française, est un thriller policier danois datant de 2018, réalisé par Christoffer Boe, à qui l'on doit également " Spies & Glistrup " (2013). Les acteurs principaux sont Nikolaj Lie Kaas, qu'on a pu voir dans " Du forsvinder " (2017), Fares Fares, qu'on a pu voir dans " Rogue One: A Star Wars Story " (2016), Johanne Louise Schmidt, qu'on a pu voir dans " Dræberne fra Nibe " (2017), Søren Pilmark, qu'on a pu voir dans " Downsizing " (2017), Fanny Bornedal, qu'on a pu voir dans " Fri os fra det onde " (2009), et Clara Rosager, qu'on a pu voir dans " Før frosten " (2018). Ce métrage est une suite de " Les Enquêtes du Département V: Délivrance " (2016), et le quatrième volet de la série de films " Les Enquêtes du Département V ".
L'histoire proposée par " Journal 64 " nous invite, une nouvelle fois, à suivre le détective misanthrope Carl Morck ( Nikolaj Lie Kaas), spécialiste des homicides compliqués sous l'égide du Département V. Il apparaît comme étant encore plus déprimé que d'habitude. La cause de cet état est le départ imminent de son collègue Assad ( Fares Fares), émigré d'origine syrienne, qui vient d'être promu dans un autre département. Carl n'arrive pas à exprimer cette angoisse de séparation autrement que de manière inéluctable.
Néanmoins, Assad et Carl plongent littéralement dans la nouvelle enquête qui s'offre à eux. Des ouvriers qui viennent de démolir un faux mur ,dans un appartement selon toute vraisemblance abandonné, ont découvert trois cadavres momifiés, tous installés autour d'une table, prêts à prendre le thé, bien qu'attachés à leur chaise et contorsionnés par l'agonie. Les rapports du médecin légiste précisent qu'ils ont été empoisonnés il y a plus de 30 ans. Les investigations menées permettent de remonter à une institution isolée pour " filles en difficultés " sur l'île de Sprogo et fermée au début des années 1960. L'enquête de Carl et Assad les mène vers l'effrayant Dr. Wad ( Elliott Crosset Hove).
Du viol au fantasme du nettoyage génétique à la sauce naziesque en passant par la rhétorique de la race supérieure, le scénario concocté par un trio composé de Nikolaj Arcel, Bo Hr. Hansen, et de Mikkel Nørgaard, offre un mélange des genres particulièrement glauque développé par Christoffer Boe, le réalisateur, dans une ambiance singulièrement sombre, pour ne pas changer, comme une forme de signature propre à cette série de films. Le rythme est très soutenu dans ce métrage et les 119 minutes n'offrent que peu de répit et surtout aucune sensation de lassitude ou d'ennui...
Nikolaj Lie Kaas offre une nouvelle fois un Carl Mørck particulièrement acariâtre, avec des dialogues et une attitude plus acrimonieux qu'à son habitude. Ses silences fatiguent ses collègues, mais ses méthodes restent efficaces. La conclusion du métrage permettra au personnage de montrer un bel aspect de sa personnalité, sans cesse en lutte avec ses émotions qu'il refrène en permanence. De son côté Fares Fares livre un Assad plus déterminé que jamais, car personnellement touché par les conséquences de l'affaire sur laquelle il enquête, tout en étant dans l'attente d'un signe d'humanisation de son collègue. Johanne Louise Schmidt incarne le personnage de Rose, plus impliqué que précédemment dans l'enquête. L'actrice dispose donc d'un temps de présence à l'écran plus conséquent.
Les scènes d'action sont très bien orchestrées et se concentrent essentiellement dans la seconde partie du métrage. La première partie se focalisant sur l'aspect mystérieux de l'enquête et sur les investigations du groupe de policiers. De nombreux flashbacks viennent agrémenter le récit de manière à apporter un éclairage explicatif sur les événements passés, et plus précisément sur les faits qui se sont déroulés dans l'établissement confiné sur l'île de Sprogø. La photographie proposée par Jacob Møller est plutôt conventionnelle et la bande originale orchestrée par Anthony Lledo et Mikkel Maltha se contente d'être académique, en soulignant agréablement les passages importants de l'histoire.
" Les Enquêtes du Département V : Dossier 64 " a fait l'objet d'une édition en DVD ainsi qu'en Blu-ray, paru le 8 mai 2019 chez Warner Home Vidéo France. Pour de plus amples renseignements, n'hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site .
En conclusion, " Journal 64 " est un très bon thriller policier disposant d'une histoire glauque, d'une intrigue captivante et d'un développement très bien équilibré. Le récit est fluide, la narration fait appel à de nombreux flashbacks et le rythme est soutenu. Les scènes d'action sont bien orchestrées et offrent un bel équilibre avec les séquences destinées à l'investigation. La phonographie est conventionnelle tout comme la bande originale. La distribution offre de très bonnes prestations, dominée par les performances de Nikolaj Lie Kaas et de Fares Fares qui accentuent un peu plus les traits de leur personnage respectif. L'ensemble offre un très bon divertissement, concluant de manière prenante les aventures du Département V...