« 28 jours » est un roman qui se déroule dans un ghetto juif polonais durant la seconde guerre mondiale et qui met en lumière les actions de la résistance intérieure. J’étais très curieuse de découvrir cette histoire après avoir lu plusieurs avis positifs sur ce livre.
J’apprécie les romans dont l’intrigue se déroule à cette période de l’Histoire. En effet, cela permet d’accomplir son devoir de mémoire et promet généralement un récit plein d’émotions dont on ne ressort pas indemne.
Le livre : « 28 jours »
Crédit photo : Cosmic Sam
L’auteur : David Safier est un écrivain allemand. Avant de se lancer dans une carrière littéraire, il a étudié le journalisme. Depuis 1996, il est également scénariste. Il a publié plusieurs romans, tous traduits en français. En 2003, il reçoit le Prix Adolf Grimme dans la catégorie des fictions et divertissement pour la série « Berlin Berlin ».
Le résumé : « Mira, seize ans, passe de la nourriture en fraude pour survivre dans le ghetto. Lorsqu’elle apprend que toute la population juive est condamnée, elle décide de rejoindre les combattants de la Résistance. Aux côtés de Daniel, Ben, Amos, et tous ces jeunes gens assoiffés de vivre, elle tiendra longtemps tête aux SS, bien plus longtemps que quiconque aurait pu l’imaginer. En tout, 28 jours. 28 jours pendant lesquels Mira connaîtra des moments de trahison, de détresse et de bonheur. 28 jours pendant lesquels elle devra décider à qui appartient son coeur. 28 jours pour vivre toute une vie. 28 jours pour écrire son histoire. »
Mon avis : J’ai passé un agréable moment de lecture avec « 28 jours ». Il s’agit, en effet, d’une belle histoire mettant à l’honneur le courage immense de jeunes résistants qui ont pris les armes afin de lutter pour leur vie et leur dignité dans les ghettos juifs de la Pologne.
On retrouve dans cette histoire un mélange narratif intéressant : des éléments historiques poignants, du suspense, de la bravoure et même une histoire d’amour.
Impossible de rester de marbre face à ce qui nous est narré dans ce roman : la vie quotidienne dans le ghetto, les compromissions, la perte des illusions et de l’espoir, puis les déportations vers les camps de la mort.
Mais cette histoire met également en lumière la force de caractère de certains, l’entraide, la soif de vengeance et la lutte pour rallumer une lueur d’humanité au coeur des ténèbres.
J’ai, par ailleurs, beaucoup apprécié le personnage débordant d’imagination d’Hannah, la jeune soeur de Mira, qui est une conteuse née et qui invente des histoires fantasques et poétiques qui insufflent un peu de douceur dans ce récit tragique.
Cependant, je dois avouer que ce roman n’a pas complètement répondu à mes attentes.
En effet, ce livre est, selon moi, destiné à un public assez jeune. De plus, j’ai trouvé le style de David Safier un peu trop « scénaristique », ce qui m’a empêché de m’imprégner pleinement de l’histoire.
D’autre part, je n’ai pas complètement accroché avec la personnalité de Mira, la protagoniste principale que j’ai trouvé un peu trop naïve et tendre compte tenu du contexte dans lequel elle doit malheureusement survivre.
Pour finir, je m’attendais à un récit traitant davantage encore de la résistance juive et polonaise (à la façon du roman « Le chant du rossignol » dont je vous parlais ici et que j’ai adoré), alors que cet aspect de l’intrigue intervient assez tardivement dans le roman et n’est pas très approfondi.
En bref : J’ai, malgré tout, apprécié découvrir ce roman qui lève le voile sur une autre facette de cette terrible période historique. Je pense qu’une adaptation cinématographique rendrait bien hommage à cette histoire.
Avez-vous lu ce roman ? En avez-vous envie ?