Effectivement, les échanges s’élèvent à 190 milliards dollars, soit trois fois plus qu’avec l’Inde, la France et les États Unis réunis. Pour entretenir cette coopération Xi Jinping a promis au dernier Forum Sino-africain de 2018 une importante aide au développement avec 15 milliards de dollars d’aides publiques non remboursables. En 2015 le président Chinois promit déjà 60 milliards de dollars d’aides. Comme la République populaire de Chine se qualifie de pays en développement, elle présente sa démarche comme un partenariat Sud-Sud et justifie une coopération équitable dans un cadre gagnant-gagnant.
Mais les relations sont largement inégales. Il y a peu d’entreprises africaines en Chine alors qu’en 2017 le Cabinet McKinsey a relevé au moins 10.000 entreprises chinoises en Afrique. Les exportations africaines en Chine représentent 90 % de matières premières. Pékin cherche avant tout à développer ses importants approvisionnements en pétrole et en métaux pour ses besoins et ses ambitions économiques. Elle entretient pour cela des relations particulièrement étroites avec le Soudan et la Libye, pays pétrolifères, ainsi que les pays d’Afrique Australe pour des minerais stratégiques comme l’or et le titan.
Sur le plan financier, les pays africains cumulent actuellement plus de 130 milliards de dollars de dettes envers la Chine. Une dette qui se paye, entre autres, avec des matières premières.
L’Afrique devient de plus en plus dépendant de la Chine et les ressources du continent demeurent un des moyens pour cette dernière de devenir la première puissance économique mondiale.
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