Qu’est-ce dont que chacun aime plus que sa vie ?
Et craint plus que la mort ou qu’un combat tragique ?
Que les hommes dans leur contentement désirent,
Que les pauvres possèdent, qui fait défaut aux riches,
Que l’avare dépense, le dépensier épargne,
Et que chaque homme enfin apporte à son tombeau ?
Rien
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Fernando Pessoa (1888-1935) – Oeuvres poétiques (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 2001) – Traduit par ?