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" Nice girls don't stay for breakfast " un film de Bruce Weber

Publié le 09 mars 2019 par Assurbanipal

Un film de Bruce Weber

Sorti au cinéma en France le mercredi 27 février 2019

Lectrices Cool, lecteurs Jazz, vous connaissez forcément le documentaire de Bruce Weber sur Chet Baker, " Let's get lost ".

Voici que Bruce Weber s'attache maintenant à un authentique King of Cool, l'acteur et chanteur Robert C. Mitchum (1917-1997). " J'ai deux façons de jouer: une sur le cheval, une autre sans le cheval ". (Robert Mitchum).

Le documentaire de Bruce Weber est l'occasion de découvrir un personnage bien plus complexe que son apparence de grizzly débonnaire. Plus fragile, plus subtil. Auteur de poèmes et de chansons, capable de pulsions suicidaires. Les témoignages de ses maîtresses nous rappellent que, s'il ne fut pas un mari parfait, il retournait toujours à Dorothy son épouse de 1940 à sa mort, la seule femme capable de le ramener au calme lorsqu'il était ivre et en colère. Une épouse qui vous sauve la vie dans des bagarres de bar, vous ne la quittez pas. Heureusement pour lui, elle ne l'a pas quitté non plus.

Johny Depp et Benicio del Toro sont touchants en admirateurs fervents racontant leurs souvenirs de Robert Mitchum, l'homme et l'acteur. Ses numéros de charme auprès des femmes sont uniques. Essayez d'en faire autant, lecteurs séducteurs et vous vous prendrez une gifle bien méritée. Lui non. Il s'en sortait toujours. Emprisonné dans les années 1950 pour usage de marijuana, il décida de se venger du gardien de prison qui se moquait de lui. Sa vengeance fut terrible. Je ne peux la raconter ici. Voyez le film.

Acteur, Robert Mitchum était aussi chanteur (cf. extrait audio au dessus de cet article). J'ignorais que dans les années 80-90, il enregistrait encore des ballades avec Rickie Lee Jones et Marianne Faithfull, pas vraiment des petites choses fragiles, faciles à manipuler.

Que ce soit dans ses extraits de films, ses interviews ou celles de ses connaissances, Robert Mitchum amuse, agace, inquiète. Bref, tout au long de ce documentaire, il ne vous laisse jamais indifférent, lectrices Cool, lecteurs Jazz. Ceci est la marque d'un grand artiste.

Convoqué par la commission Mac Carthy (1953-1954) pour dénoncer les communistes à Hollywood, Mitchum déclara: " Messieurs, je ne parle qu'aux gens avec qui j'ai envie de prendre un verre. Dans ce que je vois en face de moi, derrière cette table, il n'y a personne avec qui j'ai envie de prendre un verre. Je n'ai rien d'autre à vous dire. Vous savez où me trouver. Au revoir, Messieurs. "

Laissons le mot de la fin à Dorothy Mitchum. Quelques mois après la mort de Robert, Bruce Weber revint la voir en lui disant; " Robert me manque. Nous étions devenus amis durant le tournage ". Dorothy lui répondit en souriant: " Moi aussi. Parfois je me réveille la nuit et je me dis que ce fils de p... me manque ".

Heureusement, il nous reste ses chansons, 130 films dont des chefs d'oeuvre immortels comme le fascinant personnage du pasteur assassin dans " La nuit du chasseur " de Charles Laughton (1955) et ce documentaire de Bruce Weber " Nice girls don't stay for beakfast ". Cf vidéo sous cet article. Nice girls don't stay for breakfast, c'est le titre d'une chanson que Robert Mitchum chanta.


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