Avec les températures plus que clémentes que nous avons eues au mois de février, la nature est persuadée que le printemps est arrivé. Elle commence donc à se réveiller !
Hélas, des gelées sont encore à craindre jusque mi-mai.
Si l'on peut mettre des protections au jardin (bâches, voiles, mini-serre Modulo, vitres, châssis, etc.), ce n'est pas la même chose pour les arbres fruitiers.
Lors d'une gelée tardive, les fleurs ou les fruits en formation des pruniers hâtifs ainsi que des pêchers et abricotiers risquent de brûler. Nous devrons alors dire adieu pour cette année aux fruits délicieux tant attendus !
Les semis et plantations sont également perturbés et le jardinier ne sait plus ce qu'il doit faire. En effet, si comme moi vous vous référez plus au calendrier phénologique (c'est-à-dire que vous suivez l'apparition d'événements périodiques au niveau des plantes, déterminée par les variations saisonnières) plutôt que de suivre les dates indiquées sur les sachets, vous risquez cette année d'être bien embêté !
Comment pouvons-nous nous référer à la nature si celle-ci ne sait plus non plus ce qu'il faut faire ?
Pourrons-nous planter les pommes de terre dès que le lilas sera en fleurs ou faudra-t-il attendre encore un peu ?
Personnellement, je crois que cette année, je vais faire un mix entre les dates du calendrier, mes notes des années précédentes (d'où l'intérêt d'avoir un carnet de bord du jardin) et l'observation de la nature.
Et, si je vois qu'il y a une forte différence par rapport aux autres années, par prudence, je diviserai mes semis et plantations par 2 : je sèmerai et je planterai une partie tôt et l'autre partie plus tard. Comme cela, si tout se passe bien, j'aurais des productions en avance et si cela se passe mal, je ne perdrais que la moitié de la production, il me restera toujours ce que j'aurais installé plus tard.