Le Consortium de Dijon accueille l’artiste américaine Emily Mae Smith jusqu’au 14 avril. (37 rue de Longvic, du mercredi au dimanche 14-18h (20h le vendredi). A voir comme un rafraîchissement, sans oublier quand même tout le côté « culturel » que contient cette oeuvre.
La petite brochure du Consortium explique que Emily Mae Smith fait partie des artistes qui ne « nagent pas dans le sens du courant ». Oui, d’abord, c’est de la peinture! Et une peinture léchée, lisse, figurative, drôle et relativement facile d’accès. Pas très habituel, en effet, en art dit contemporain! Mais on a le droit d’apprécier! Même si le côté décoratif, amusant et coloré domine.
Les références et emprunts sont nombreux chez cette artiste. Et ce n’est pas trop difficile de les trouver: art nouveau, surréalisme (Magritte surtout), pop art, Mikey, quelques peintres classique (Hokusaï par exemple, ou peintures du XVIIIème siècle) etc. Bien sûr, il a dû m’en échappé beaucoup!
D’une paire de chaussures à talons aiguilles géante à une paire de lunettes démesurée, d’une langue malicieuse à une paire de moustache à la Dali, on se régale de sa fantaisie. Son thème favori est un balai. Symbole de la sorcière, certes, mais surtout des travaux ménagers auxquels la femme a été longtemps assujettie. Et le balai de Emily Mae Smith se métamorphose en personnages qui mêlent féminité et masculinité : un phallus habillé d’un long pagne ou affublé d’une queue de sirène!
Emily Mae Smith raconte des petits contes modernes, imagés, illustrés, moqueurs. Des petites fables acides ou souriantes. Elle lance comme des petites énigmes à décrypter ou des chansonnettes acidulées pleines d’allusions coquines ou révoltées. Ses formats sont variés, adaptés à son sujet.
Son oeuvre est très personnelle, utilisant tout un passé (ou un présent) artistique qui lui sert de signifiant autant que le sujet traité. Sa peinture est narrative, mais ce qu’elle dit est intéressant.
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