Je vais vous raconter une histoire, celle d’une jeune femme. Plutôt bien dans sa peau malgré ses défauts – mais qui n’en a pas ?? – elle aime s’habiller avec style – elle espère en tout cas – mais le confort reste sa priorité. Team baskets plutôt que team stilettos, elle traverse les modes sans réelle entrave car elle a appris il y a bien longtemps que la mode ne signifie pas grand chose, le temps qu’elle s’installe, une autre la remplace. Alors, à quoi bon ? Autant se faire plaisir.
Malgré cette apparente facilité à s’assumer, elle a un talon d’Achille bien épineux dans le métier qu’elle a choisi. Alors que les « filles de la com » n’ont jamais de mal à prendre la pose, alors qu’elle doit se retrouver régulièrement face caméra, elle déteste cet exercice. Pire, grimaçant et minaudant, elle saccage la moindre photo. Alors, dès qu’elle le peut, elle esquive, se cache, trouve bien agréable d’être derrière la caméra à donner des indications pour réussir un shooting plutôt qu’à y participer. Cette personne, vous l’avez compris, c’est moi.
Je n’aime pas qu’on me photographie. Je déteste le moment où on te dit « Souris ! », je ne sais pas si c’est un vieux reste des photos de classe que tu planques toute ta vie ou un complexe refoulé, c’est toujours une torture de découvrir mon incapacité à faire une tête « normale », avec juste un petit sourire. Rien à faire. Quand je ne grimace pas, je ferme les yeux. Bref. A l’automne dernier, j’ai décidé que cela devait changer. Et, c’est dans ces circonstances que j’ai croisé la route de Christian Bizzari. Christian proposait un concours dont le gain était une séance photo d’1h et j’ai joué. Mieux, j’ai gagné. Je n’ai pas fait la maligne quand j’ai découvert qu’il allait vraiment falloir que je me dépasse ni quand je l’ai appelé pour prendre rendez-vous. Et puis, la météo a été avec moi. On a remis deux fois. Et puis, j’ai du m’y coller finalement. Avec le cœur dans les baskets et le cerveau dans l’estomac, j’ai choisi une tenue de tous les jours pour être à l’aise, inutile de ressembler à ce que nous ne sommes pas. Et j’ai pris la route de notre rendez-vous.
Pendant le trajet, j’ai réalisé – je suis un peu longue à la détente parfois – que je ne devais certainement pas être la seule dans cette situation. Il ne se passe pas un mariage sans photographe pour l’immortaliser. Pas un couple n’échappe à la séance photo en amoureux. Des clichés que vous allez voir, revoir, on vous le souhaite toute votre vie. Et pourtant, pour la plupart d’entre vous, c’est peut-être la première fois que vous vous prêtez à ce jeu. Et j’imagine l’angoisse que cela peut représenter. Ce qui m’amène à mon premier conseil, faites une séance d’engagement. Cela coute quelques centaines d’euros en fonction du prestataire, parfois même, c’est inclus au forfait. Faites-le. Cette petite heure partagée ensemble vous fera le plus grand bien. D’abord, cela sera une pause fort appréciable dans l’organisation de votre joli jour, vous connaîtrez mieux votre photographe et vous serez définitivement plus à l’aise le jour j. Comme une répétition.
Christian Bizzari a le sens du contact dans le sang. Je lui avais parlé de « mon petit souci » et il a su me mettre à l’aise immédiatement. De mon côté, plutôt du genre bonne élève, j’ai décidé de vraiment jouer le jeu et, au cœur du Panier, nous avons pu nous mettre au travail. Oui, oui, je parle de travail. Car, spéciale dédicace à mes mannequins que je dirige avec force gesticulations et cris depuis des années, poser n’est pas inné. Cela s’apprend, certes. Mais, cela reste un exercice de style qui est loin d’être facile. Cela m’amène à un 2ème conseil, soyez à l’aise dans vos vêtements et dans vos pompes. D’abord parce qu’on ne pense pas à rentrer le menton ou le ventre quand on est pris dans la vague de flashs. Parce que vous allez peut-être marcher, danser ou sauter, alors autant être à l’aise. Si vous pensez en permanence à la baleine qui est en train de lacérer vos côtes, vous ne serez pas bien et cela se verra.
Avec Christian, notre séance s’est déroulée comme deux potes font une promenade. Nous nous sommes baladés dans le Panier en nous racontant nos vies, nous interrompant quand nous trouvions une jolie œuvre de street art, ou un spot intéressant pour shooter.
Dans ces moments, tout à mon travail, j’écoutais avec attention ses remarques, ses demandes pour obtenir le meilleur résultat possible. Moi qui ai l’habitude de grimacer, il m’a demandé de ne pas sourire justement, de regarder en bas, en haut. De fil en aiguille, j’ai oublié mon aversion et je me suis laissée entraîner. Ce fameux lâcher-prise que nous sommes bien nombreux à redouter, moi y compris.
Mais, la bonne entente, le joli quartier du Panier ont eu totalement raison de mes préjugés. Je ne dis pas que je le ferai tous les jours. Mais ce n’est pas si terrible finalement.
Bien sûr, je n’ai pas réussi à m’empêcher de faire l’idiote
Pour mieux gérer mon stress – et je vous encourage à faire de même – j’avais emporté avec moi quelques objets pour m’aider à détourner l’objectif de son but, moi. Mon nounours Hashtag qui me suit depuis mes 20 ans, mon inséparable couronne de princesse qui me donne la pêche en toutes circonstances et mes lunettes en forme de cœur pour le fun ! Et ça fonctionne !
Très rapidement, j’étais comme un poisson dans l’eau ! Loooool
Le courage réside dans notre capacité à sortir de notre zone de confort et à affronter nos peurs. Peut-être est-ce risible d’avoir la frousse d’être photographiée quand on n’a ni peur de l’eau, ni des araignées et encore moins de l’inconnu. Mais, c’est ainsi. En cette petite heure avec Christian, j’en ai appris plus sur moi-même qu’en plusieurs mois. Et c’est en avançant qu’on grandit. Ne laissez pas l’appréhension gâcher votre joli jour. Comme moi, sautez le pas ; comme un phobique de l’avion fait un stage pour apprivoiser sa peur, prenez rendez-vous avec un photographe. Il ne vous mangera pas
Mieux, vous aurez de superbes photos en souvenir. Des photos qui vous plairont et que vous garderez toute votre vie Crédit photo : Christian Bizzari PhotographeMerci à Christian pour cette belle initiative. Christian Bizzari réitère son concours pour gagner une séance photo d’1h en sa compagnie sur ses réseaux sociaux régulièrement, toujours sur le thème « Raconte-moi une histoire ». N’hésitez pas à le suivre pour être au courant de son actu
FB : Christian Bizzari, Photographie // Insta : @christian_bizzari