Pour en finir avec la dictature du rose pour les filles. Cessez de les enfermer dans cette représentation : cela aidera leur orientation scolaire !
Tartinées de rose
La génération des mamans de 30 ans qui fait " Beurk " quand on prononce le mot " féminisme " mais profite de tous ses avantages, est aussi très convaincue par son journal féminin qu'il faut sauver le soldat " Mari ", écrasé par le " nouveau " pouvoir des femmes... et dans un étrange élan... de logique... n'en finit pas de tartiner sa progéniture féminine de rose.
L'entrée dans un magasin de jouets ou chez Disneyland reste, en 2019, un spectacle époustouflant de caricature : pas moyen de sortir du rose pour les nanas. Pas moyen d'ouvrir la porte sur d'autres possibles. Les garçons ont troqué depuis longtemps le bleu layette pour le kaki camouflage, fantaisie curieuse pour des petits garçons élevés par de jeunes hommes, voire des grands-pères qui n'ont jamais vu de près ou de loin un conflit. La guerre dont nous sommes si heureusement indemnes, fascine.
Pendant ce temps là, nos législateurs rament à mettre en place des dispositifs d'égalité dans le travail. Mais c'est au stade de l'école, dans le cadre de l'éducation qu'il faut investir !
Lorsqu'il vous est donné (c'est mon cas) d'entendre un cadre trentenaire vous soutenir avec candeur que, s'il y a tant de chômage, c'est parce que les femmes se sont mises à travailler (il était à peine né), on se dit qu'il vaudrait mieux placer les éconocroques de l'Etat sur les plus jeunes. Non ?
Car il y a à faire ! Sans vous accabler, voici 3 sujets de réflexion :
- Les filles réussissent mieux scolairement que les garçons mais elles trouvent moins facilement un emploi. Du CP à l'enseignement supérieur, elles obtiennent des niveaux de compétence plus élevés et de meilleurs résultats aux examens que les garçons, et cela dans toutes les disciplines. Mais les filles optent pour des filières qui sont " moins rentables à la fois scolairement et économiquement ". A diplôme équivalent, elles s'insèrent moins bien dans la vie active que les garçons. (note du ministère de l'Ed. nationale)
- Meilleures en maths et absentes des filières scientifiques
- En France, en 2018, quelque 6.000 mineures ont subi une interruption volontaire de grossesse.
- Si elles étaient 10 000 mineures a assumer une grosses aux début des années 2000, elles sont désormais en moyenne 4 000 mères âgées de moins de 18 ans par an.
- 51,6% des citoyens français sont des citoyennes, au 1er janvier 2019
Quelques suggestions :
Pour en finir avec la dictature du rose pour les filles. Cessez de les enfermer dans cette représentation : cela aidera leur orientation scolaire !Pour finir, un petit tour chez le collectif contre le publisexisme (CPP), secontre le sexisme dans la pub (et y'a du boulot !!!)
Changez vos représentations (erronées) pour l'orientation de vos filles avec ce site : femmes ingénieures
" At last but not least ", Benoîte Groult !
Offrez-vous un moment merveilleux en tête-à-tête avec Benoîte Groult, l'auteure de " Ainsi soit-elle ". Tant de chemin parcouru par nos aînées, cela mérite d'être respecté et... transmis.
Dans quelques années, je compte sur vous pour le regarder avec vos filles, mais aussi avec vos garçons !Double DVD : " Une chambre à elle ", Entretiens de Anne Lenfant avec Benoîte Groult.
Le site de l'éditeur de ce film mérite aussi le détour : Hors champ Productions, octobre 2006.
PHOTO Praveen Gupta