De l’Iran, je ne connais que des clichés de la belle Ispahan qui m’a ainsi toujours émerveillé, les œuvres dessinées de Marjane Satrapi qui ont redonné à son pays et ses habitants un éclat longtemps bridé, ou les poèmes en langue persane d’un recueil acheté au British Museum et illustré de splendides images des collections du musée. Bref, une image lointaine, mais non dépourvue de certaines exactitudes.
Éloignée de tout cela, tout en restant fortement inscrite dans sa culture originelle qui, on le voit et l’entend d’emblée, ne l’ont jamais quitté ni ne la quitteront jamais, Anita Farmine démontre que notre identité est sans équivoque une part importante de notre personnalité – artiste ou non – et, dans le même temps, cette identité ne nous empêche pas de nous développer en dehors des sentiers préconçus ou, pour faire court, loin des stéréotypes.
Anita Farmine a écrit et composé la majorité des chansons, chantant aussi bien en persan qu’en anglais ou en français. Pour la musique, bien entendu que l’on peut entendre des sonorités orientales ; mais l’artiste assume et intègre parfaitement ses goûts musicaux, qui vont vers des artistes tels Maria Callas, Bob Marley, the Doors ou Pink Floyd. Aussi y a-t-il du lyrisme, du piano, de l’électro et même du rock dans Seasons !
(in heepro.wordpress.com, le 07/03/2019)
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