2004. Un certain Medúlla. Album réunissant autour de Björk plusieurs grands noms de la scène internationale, dont Mark Bell, Matmos, Mike Patton, Rahzel, Schlomo ou Robert Wyatt. Et puis il y a ce nom qui m’est complètement inconnu. À quatre reprises. Dès lors difficile de ne pas le retenir. Tagaq, un nom si particulier.
Premier extrait, « Snowblind ». Un piano. Quelle beauté ! Époustouflé. Des frissons. Puis cette voix. Que c’est beau ! C’était donc elle que j’entendais, en 2004, au beau milieu d’autres voix elles aussi toutes tellement incroyables ?!
Tanya Tagaq est une artiste canadienne du Nunavut, et plus exactement d’origine indigène ou amérindienne. Par son art, vocal et musical, mais aussi littéraire (son tout premier roman est sorti en septembre dernier et s’intitule justement Split Tooth…), elle défie toute idée statique touchant au genre et à la culture, ses thèmes de prédilection étant l’environnementalisme, les droits de l’homme et les questions post-coloniales.
Toothsayer a beau n’être qu’un EP, c’est-à-dire une toute petite œuvre de cinq chansons, mais ma grande rencontre avec Tanya Tagaq se fait par la grande porte. Et même s’il fait du bien tout en faisant mal, il sera difficile en 2019 de trouver un plus bel EP. En même temps, plus besoin de chercher.
(in heepro.wordpress.com, le 06/03/2019)
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