L’amour est une histoire sans
parolesEntre tes cuisses j’aimerai venir au
son du cinéma muet, t’aimer dans la délicatessedes chuchotements et des tremblements.Me débarrasser de ma stupide
sensation de voler la place d’un autre, légitime lui, et de trahir "l’innocence".De quoi "scrupule" est-il
le nom ? Sans aucun doute celui de la prétention exorbitante d’être
meilleur que les "autres" ?Comme si un prisonnier de l’amour
devait concevoir de la culpabilité à s’être fait prendre et surprendre par sa
puissance.Etrangement, tu m’aimes, xxxx ,
les preuves ne manquent pas et je t’aime aussi.Et si le plaisir doit en être le résultat, nous manquons des pièces à
conviction qu’en sont le spasme et le frisson.Alors cette nouvelle donne, que la
vie nous offre, est une libéralité inespérée dans la main d’un joueur de poker
qui n’a plus envie de bluffer.Ce jeu érotique de l’art d’aimer en
clandestin, n’a rien à faire à ce stade de notre histoire où manque le
partenaire lubrique. C’est moi, l’intermittent du spectacle qui joue faux, très
éloigné du premier rôle qui est déjà pourvu.Il n’empêche que les gestes, que tu m’as
permis de poser sur la liane de ton corps de danseuse et les tendres délices
de leur prolongements dans la douceur de cette piaule, sont désormais
précieusement acquis dans mon petit cœur désemparé en attendant le jour où je
cesserai d’être une promesse. Il me reste à ranger la vertu des émotions
gigantesques dans une conscience trop petite.