Ô Joie ! Les ateliers d’écriture ont repris en ce début d’année chez Olivia Billington et chez Emilie, qui reprend le flambeau des Plumes d’Asphodèle. C’est donc ravie que j’ai pris le train en marche et que je propose aujourd’hui un texte pour le défi d’Olivia. J’avoue, je n’étais pas très inspirée, mais l’important est de se remettre en selle et de retrouver le goût d’écrire 🙂
Voici les mots récoltés et avec lesquels les participants ont dû composer : poulpe – lys – insomnie – fromage – superflu – désolé.e – crustacé – émotion
Vous voulez que je vous raconte ? Eh bien, c’était un dimanche. A peine levé, il avait décidé de sortir. Pour ma part, je me serais bien vue passer la journée au lit, juste tous les deux. A l’époque, j’étais la proie de cruelles insomnies – je venais de prendre un nouveau job et je me mettais une pression folle pour assurer – et je me voyais régulièrement arriver en week-end épuisée, avec une seule envie : cocooner. Mais ce jour-là, il semblait que mon avis était superflu : « Désolé mon ange, mais aujourd’hui on va prendre l’air à la mer ! », m’avait-il dit d’un air réjoui.
On a pris la voiture et roulé une heure en direction de Binic-sur-Mer. Arrivés au petit village de pêcheurs, nous nous sommes arrêtés devant un restaurant de crustacés que j’ai immédiatement reconnu, non sans une pointe d’émotion. L’endroit de notre première rencontre : moi serveuse pour payer mes études, lui client dont le regard m’avait fait chavirer à la seconde où il avait croisé le mien. Nous sommes entrés et une table nous attendait, arborant un magnifique bouquet de lys et une jolie vue sur le port. Le patron nous a embrassés, puis installés, avant de nous apporter deux verres de Charme d’Automne accompagnés d’amuse-bouche – de petits poulpes frits au citron dont je raffole -.
Après avoir enchaîné avec une marmite de la mer, dont seul le chef de ce restaurant a le secret, et un généreux plateau de fromage, nous avons terminé par un délicieux tiramisu breton au caramel. C’est vrai que cette petite escapade gourmande était une bonne idée. Il m’a ensuite proposé une petite balade sur le port. Ce mois de mars était particulièrement doux, le soleil timide de la fin d’hiver caressait nos visages et nous étions bien l’un contre l’autre. Soudain, en marchant, j’ai senti quelque chose dans ma poche. Tout en le regardant, j’en ai tiré un objet brillant. Il a souri et m’a demandé : « Tu veux ? ».
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