d’Owen King & Stephen King.
Un roman « à la King », sans grande surprise, malgré la promesse d’un duo explosif. Personnellement : Trop de personnages, parfois trop caricaturaux, et, sous des dehors féministes, c’est malgré tout encore un homme qui « sauve le monde » (mais, d’accord, pas tout seul).
Une curieuse épidémie, coïncidant avec l’arrivée d’une mystérieuse Eva dans la petite ville de Dooling, touche les femmes du monde entier : elles s’endorment, protégées par un cocon ; et si on tente de les réveiller, elles entrent dans une rage meurtrière.
Le propos (« Que deviendrait un monde sans femme ? ») est loin du « no woman, no cry » de Bob Marley. Au contraire, les hommes (les vrais, les machos avec du poil sur les bras) laissent libre court à leur mysoginie ; quant aux autres, ils deviennent des sortes de preux chevaliers au crédit des Belles au Bois Dormant.
Au-delà de cette trame scénaristique, d’autres drames se tissent, notamment autour du « héros » Clinton Norcros, et dans l’enceinte de la prison pour femmes. Certaines « sous-trames » paraissent superfétatoires et embrouillent le fil conducteur – bien qu’elles soient censées renforcer le côté « bon samaritain » du protagoniste. Mais justement, à trop en faire, le personnage perd en crédibilité. On aurait préféré qu’il soit « juste un homme »…