Zoom sur ... Julie Huleux

Avec la sortie de son nouveau livre Rouge dans l'univers des pompiers , jai eu la chance de poser quelques questions à Julie Huleux qui s'est gentiment livré au jeu de l'interview . 

Un brin de lecture : le graphisme de la couverture de ce livre ne fait pas l'unanimité. Vous préférez ce genre de "nouvelles" couverture ou des graphismes plus réalistes ? 
Julie Huleux : Je défendrais cette couverture bec et ongles !C’est vrai que les lectrices habituées à la Collection &moi sont surprises par cette nouvelle charte graphique. Ce changement est une décision forte de mon éditeur, que j’accompagne avec plaisir.D’abord, parce que je trouve cela positif. Même si j’aime bien les couvertures « photos », c’est agréable d’avoir un peu plus d’options, de couleurs et de possibilités. Une œuvre originale faite à la demande, comme ici, nous offre tout ça. J’avais réalisé la même chose pour ma toute première couverture en autoédition. J’aime énormément.Ensuite, parce que j’ai été consultée à différentes étapes de la réalisation de ma couverture en particulier. Je me sens donc investie. Et je la trouve très réussie. Pas vous ?
Je ne poserai pas la question du pourquoi l'univers des pompiers est-il aussi récurrent dans vos livre mais comment vous renseignez-vous pour les scènes spécifiques d'interventions ou d'entrainements de ces derniers ? ( internet, interview, sur le terrain ??? )
Héhé, le sujet intrigue, c’est certain !La difficulté de l’univers, c’était au départ. Quand je n’y connaissais rien du tout et que je faisais mes recherches pour en savoir plus. Là, il fallait emmagasiner du vocabulaire hallucinant, de choses que je ne comprenais pas du tout. Ensuite, ça s’est éclairci, comme si j’apprenais une nouvelle langue. Mieux : une nouvelle culture, carrément. J’ai vraiment découvert un autre monde, c’était fascinant.Ça a commencé par des documentaires à la télé. J’enregistrais tout ce qui passait sur la question. J’ai visionné des heures et des heures de vidéos. Puis j’ai recherché sur internet des choses plus pointues. Je suis tombée sur des documents de formations, des procédures d’interventions, des papiers très officiels… Une fois que tout ça était ancré, que les personnages ont commencé à prendre vie, et que je commençais à voir la première histoire jaillir, je suis allée sur le terrain !Enfin, « sur le terrain »… dans une caserne près de chez moi, plutôt. Où j’ai été reçu avec beaucoup de surprise et pas mal de bienveillance, de la part des sapeurs-pompiers volontaires de garde ce jour-là. Ils m’ont aidé plus d’une fois à imaginer des interventions plus vraies que nature ! Mais… la hiérarchie ne m’a jamais laissée enquêter davantage que dans le hall des centres de secours… Cette difficulté m’a inspirée pour le personnage d’Ophélie d’ailleurs.Et puis, il y a eu un coup de foudre ! Un vrai ! Avec ce beau pompier aux yeux verts qui partage maintenant ma vie.J’ai assez de connaissances, désormais, pour me passer des conseils des pompiers et ne plus avoir besoin de me rendre en caserne pour des infos précises. Mais en cas de nécessité : j’ai mon consultant à la maison maintenant, hihi !

Comment travaillez-vous vos personnages ? Purement fictifs ou possèdent-ils une partie de vous ou de votre entourage ? 
Oulà… c’est secret ça !Je suis là pour répondre sincèrement… mais ça me coûte !Bon… je vais commencer par dire qu’il ne faut pas – jamais – fréquenter des écrivains. Sinon on risque de finir dans un livre ! ;)Plus sérieusement, mes personnages sont toujours inspirés d’autres personnes. Réelles ou fictives elles aussi. Des personnages de série, de film, de livre, ou ma boulangère, mon ami, une cousine, un chéri… C’est ce qui rend mes personnages si humains. Ils sont vrais. Ils prennent vie. Et pour finir, immanquablement, il y a dans chacun quelque chose de moi. Mon meilleur ou mon pire.Prenons le personnage d’Ophélie par exemple : nous avons tellement en commun. Mais on peut aussi m’imaginer en affreuse caricature dans le personnage de sa mère, la célèbre romancière à succès.Le reste, le vrai et le faux, reste une énigme bien gardée.

Comme dans toute bonne romance, les scènes sensuelles sont torrides. Alors comment on s'y prend pour écrire des scènes explicites mais jamais vulgaires ? des secrets , des tabous ??? 
Aïe aïe !Des secrets ? Oui, un : bannir les mots crus. En relecture, aussi étonnant que ça puisse paraître, j’ai supprimé beaucoup de mots trop abrupts !

Si vous étiez un pêché capital ?
Sans hésitation : la gourmandise ! 
Un énorme merci à Julie Huleux pour avoir pris le temps, malgré un emploi du temps chargé, de répondre à ce quelques questions. 
Merci à la collection &moi pour leur confiance et cette jolie découverte