Je ne te parlerais pas d'omelettes, de coulisses, de gilets jaunes ici. Si tu veux un article qui te parle de tout sauf de musique, il faudra aller sur Telerama. C'était il y a déjà plus d'une semaine, c'était à l'Olympia, Benjamin Biolay et Melvil Poupaud revisitaient sur cette scène mythique le répertoire français, les titres classiques, les standards, les moins classiques.
Melvil Poupaud est d'une élégance éblouissante, chapeau vissé sur la tête, costume trois pièces parfaitement taillés. On pourrait jurer qu'il arrive tout droit des années 50. Tu le connais acteur, il est aussi un formidable musicien qui passe d'un instrument à l'autre avec agilité : d'abord à la batterie, puis à la guitare, parfois à la basse. L'artiste complet, la définition. Il chante aussi, d'ailleurs entre deux duos et deux sketchs (on en reparlera), il interprète un titre qu'il a écrit et composé. Ça parle de femmes, d'amour et d'aventures.
Roadtrip entre standard et classique
Melvil Poupaud et Benjamin Biolay se complètent et se boostent. Je n'avais jamais vu un Biolay aussi détendu et bavard sur scène. Les deux hommes racontent des histoires comme des interludes façon music-hall d'un autre temps. Des petites scénettes parfois absurdes, toujours drôles dont on ne sait pas si elles racontent la vérité ou pas. En vrai, on s'en fout un peu, ce qui compte c'est que l'on passe un bon moment. Un très bon moment. On prend plaisir à entendre les revisites des titres de Charles Aznavour, Gainsbourg, Juliette Gréco, Nino Ferrer ou encore d'Etienne Daho.
Le road trip musical de Biolay et Poupaud nous emmène dans les pays de l'amour, de l'amitié, on contourne les chemins de la douleur et de la rupture. Il y a des sourires, des rires, de la complicité. Et on espère surtout qu'il y aura un volume 2 à ce délicieux Songbook..