Ce décor est ce un bloc, un banc d’accusés présumés coupables.... non c’est concret hyper-réaliste, ce décor représente un bar, lieu unique dans lequel va se dérouler cette pièce, ce film, ce débat puisque c’est dans l’air du temps... La pièce jamais ne nous lâche, elle nous capture même, mais je ne me suis pas sentie au théâtre tout le temps. Heureusement pour moi, il y avait un clown un personnage comme j’aime qui ne dit presque rien, mais qui fait rire par sa seule présence, ses entrées, ses sorties, c’est le garçon du bar. Sinon les acteurs sont tous bons.L'idée, elle a été abordée plus qu'exploitée dans Au nom des gens film de Michel Leclerc que j'ai beaucoup aimé et pas oublié avec Sara Forestier et Jacques Gamblin acteur qui n'a jamais modifié son jeu qu'il soit au théâtre ou au cinéma.Thibault de Montalembert que j’aime beaucoup au cinéma dans les Saisons de la série 10 % et qui a tout joué au théâtre avec Chéreau, Jean-Luc Boutté est très crédible dans ce rôle d’amoureux, chef de parti frontiste, mais il m’a déçue. On le cantonne à un jeu en relation, en rapport comme en gros plan, avec des petits gestes de la vie presque tocs comme les mains qui aiment toucher le tissu de sa veste et s’écarter en suspends à l’entrée de ses poches de costume, pour moi ce ne sont pas des gestes de théâtre, ce sont des gestes parasites qui empêchent de voir autre chose ou d’entendre ce qui se dit. Par exemple on ne se ronge pas les ongles sur scène même si le comédien le fait dans la vie ... on ne se croise pas les bras dès qu'on écoute, on ne reste pas les mains dans ses poches non plus, car ce n’est pas expressif théâtral, ce n’est pas le personnage..... on se dit c’est le comédien qui ressort qui ne sait pas quoi faire ?Vous me direz les hommes politiques mesurent leurs gestes mais ce sont des gestes de ponctuation de manipulation qui surlignent l’expression et qui ne sont pas non plus du théâtre....une économie de gestes d'accord pour la tragédie mais là....C’est quand même au théâtre, le tragique et le burlesque ne s'épousent-ils pas? ce n'est pas une série, un débat, un film ; cette confusion des genres, même si c’est très bien fait, me rend comme superficielle, m’édulcore, me divertit. Certes ce spectacle accroche et fait discuter après mais je l’oublierais, surtout la fin... pour sa symbolique facile, en guise de conclusion mélodramatique ! mais surtout je ne l'ai pas comprise entendue car le visuel ne correspond pas à ce que l'on entend à la lecture de la lettre d'où ma confusion...Une amie qui connait bien la pièce a du tout me décrypter.Et si c'est un vaudeville ? la langue le texte n'en est pas. Mais je ne peux que confirmer que c'est du théâtre intelligent;Allez-y, vous me donnerez votre avis.
« Cette comédie romantico-politique oscille avec finesse entre rire, émotion et réflexion » Le Parisien
« D’une diabolique justesse » Paris Match
« Une réussite » L’Express
Le choix de l’Obs ***