En général, lorsqu'une série est issue de l'imagination de Greg Rucka (Wonder Woman, Black Magick, Gotham Central),y a de fortes chances que l'on soit face à quelque chose de solide et pour le coup, Lazarus de ne fait pas exception.
Plusieurs fois récompensée aux Etats-Unis, la série est arrivée en France avec une aura plutôt positive. Il s'agit ici d'un récit dystopique qui n'est pas sans rappelerun univers de type " Mad Max " dans lequel le monde, tel que l'on connaît a disparu et est désormais régi par 16 familles qui ont complètement asservi le reste de la population.
Notre héroïne, Forever (ou Ève pour sa " famille ") est l'une des filles du clan Carlyle. Mais elle est tout autant son héraut que son " homme de main ". En effet, l'on comprend très vite que Forever a un petit quelque chose en plus (sa capacité de régénération) mais aussi quelque chose en moins: elle n'a pas le même statut que ses frères et sœurs qui l'utilisent (au même titre que le chef de famille) plus comme un outil que comme un " égal ". Bref Forever a un peu de mal à trouver sa place dans ce monde désertique même si, la prise de conscience entre sa loyauté et sa conscience sera probablement remise à plus tard.
Globalement, ce premier album, est une jolie réussite même si, je vais attendre de voir comment se développe la série pour me prononcer sur son côté indispensable ou non. En effet, on sent que Rucka et Lark mettent en place les pièces d'un puzzle qui nous dépasse, je trouve quand même ce premier tome un peu classique dans son univers et ses thématiques. J'ai donc hâte de voir ce que donnera les développements de la série par ailleurs plutôt bien rythmée.
Côté dessins, le travail de Michael Lark est plutôt réussimême si j'ai trouvé qu'il perdait en puissance et en précision au fur et à mesuredu tome. Il n'en demeure pas moins que son trait se marie bien avec l'aridité du monde tel qu'il nous est décrit dans Lazarus.
Au final, ce 1er tome de Lazarus est pour moi plus prometteur parce que je connais le potentiel de Greg Rucka que par le plaisir que j'ai eu à le lire. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit là d'un titre dont je vais surveiller la suite et rattraper les (6 tomes sont, à ce jour parus en France).