Mohammed Dervich Khan venait solliciter l’aide de Louis XVI dans la guerre contre l'Angleterre. Élisabeth Vigée Le Brun remarque les trois Mysoriens à l’Opéra et décide de les peindre. Aidée par Marie-Antoinette, elle obtient de Louis XVI une demande officielle. Dervish Khan accepte de poser et les séances ont lieu dans les appartements des diplomates. Le tableau est exposé au Salon officiel durant l’été 1789, en pleine révolution qui vient d’éclater. L’oeuvre suscite l’intérêt et la critique l’apprécie. Mohammed Dervish Khan ne verra pas son portrait exposé car il a déjà repris la route de Mysore. En effet, Louis XVI n’a pas accepté l’alliance militaire proposée et Tipû Sultân, surnommé le "tigre de Mysore", en est d’ailleurs fort mécontent. Les trois ambassadeurs, satisfaits de leur périple européen ne tarissent pas d'éloges sur la France dont ils racontent partout les réalisations. Tipu-Sultan les fera décapiter. A son tour, lui-même périra de la main des Anglais le 4 mai 1799.
Le portrait de Mohammed Dervish Khan fut confisqué pendant la Révolution puis retrouvé par le mari d’Élisabeth Vigée Le Brun. Il a été exposé en 2004, à l’occasion de "Encounters: The Meeting of Asia and Europe 1500-1800" au Victoria and Albert Museum de Londres.
Quant aux lecteurs de Jules Verne, ils se souviendront que le capitaine Nemo, héros de "Vingt mille lieues sous les mers" et de "L'Île mystérieuse" est le prince Dakkar, fils d'un râja indien et neveu de Tipû Sâhib… Depuis plusieurs mois maintenant, les médias de tous bords, les politiques et d’autres encore, nous rebattent les oreilles avec la violence. Principalement celle occasionnée par les gilets jaunes et les casseurs qui semblent les accompagner...