On a l’habitude de les voir en short, combinaison ou maillot. C’est en tenue de soirée que les stars sportives se présentent ce soir au Sporting de Monte-Carlo. Toutes sont en lice pour remporter l’un des titres attribués par la fondation Laureus, une association visant à la promotion du sport dans le monde comme moyen d'aider les jeunes en difficulté.
Costume noir et baskets blanches: tel est le dress code respecté à la lettre par Luís Figo, footballeur international portugais. Les micros se tendent. On l’interroge sur la rivalité entre ses deux précédents clubs, le Real Madrid et le FC Barcelone. Il renvoie la balle en touche: "On est à la soirée des Laureus et vous me parlez du championnat espagnol? Interrogez-moi plutôt sur les Laureus!" peste-t-il gentiment.
Les flashs crépitent, signe qu’une autre vedette est annoncée. On reste en Espagne et dans le football avec les bouclettes de l’imposante chevelure de Carles Puyol. Quinze ans au Barça dont dix comme capitaine, cinq Ligas, trois Ligues des Champions, une coupe du Monde et un championnat d’Europe avec La Roja: des chiffres qui donnent le tournis. En français, c’est encore mieux. Didier Deschamps est tout sourire. Beaucoup plus détendu que sur le banc de l’équipe de France, championne du monde en titre. On le questionne sur Kilian Mbappé, absent mais représenté pour le titre de "sportif de l’année". "Encore lui! Mais arrêtez un peu maintenant avec Mbappé!" feint-il de s’emporter. On lui demande si tous ces honneurs sont mérités pour un si jeune joueur. "Il est précoce mais il a le talent qui lui permet d’être reconnu au niveau mondial" justifie-t-il. Et sur les chances de l’équipe de France de remporter le titre "d’équipe de l’année", il la joue solidaire: "C’est difficile de comparer des équipes dans des disciplines différentes. Cette nomination est déjà une fierté. Elle récompense l’équipe mais aussi tous ceux qui travaillent autour d’elle: le président, la fédération… C’est toujours des moments agréables".
D’autres personnalités du football suivront, tels que le double champion du monde brésilien Cafu, l’entraîneur italien Fabio Capello ou encore le joueur vedette de l’AS Monaco, Cesc Fàbregas. Arsène Wenger, à la tête d’Arsenal durant 22 ans et tout jeune retraité, prendra la pause au côté d’Alex Scott, joueuse de football de l’équipe d’Angleterre et des Gunners.
Avec sa robe blanche et ses cheveux blonds, Lindsay Vonn se déplace sur le tapis rouge avec la même aisance que sur les pistes de ski. Elle figure parmi les plus titrés des sportifs présents mais elle est la plus affable et disponible, répondant à toutes les sollicitations avec le sourire. Ce ne sera pas le cas de Boris Becker, monument du tennis de la fin des années 80. Il stoppera sa course uniquement pour se faire… un selfie. Tout le contraire de l’une des stars actuelles du tennis: Novak Djokovic. Le numéro un du classement ATP est venu en voisin (il est résident monégasque) avec son épouse. Il répond aux nombreuses demandes et semble même s’en amuser. Son physique surprend, avec une carrure qui paraît frêle. Comme les autres invités, il apposera sa signature sur une grande toile où s’affiche Nelson Mandela, inaugurant les Laureus awards de l’an 2000. Avec une de ses citations: "Le sport a le pouvoir de changer le monde".
Le rugby n’est pas en reste avec les présences du Sud-Africain Bryan Gary Habana et de l’Irlandais Brian O'Driscoll. Tous deux sont amenés à s’exprimer sur leur favori pour la prochaine coupe du monde qui se déroulera au Japon en septembre 2019. Aucun ne mentionnera notre bien malheureuse équipe de France…
Le dernier à se présenter devant nous est le prince Albert II. L’occasion de rappeler que son Altesse a participé à cinq olympiades (1988, 1992, 1994, 1998, 2002) en compétition de bobsleigh.
Le tapis rouge est désormais désert. Tous les invités ont pris place dans la "salle des étoiles" où vont être annoncés les vainqueurs de ces dix-huitièmes Laureus Awards. Didier Deschamps pourra garder le sourire puisque les Français remporteront le titre de "Meilleure équipe de l'année". Une bonne humeur que conserveront aussi Lindsay Vonn, élue "Meilleur esprit sportif" et Novak Djokovic, remportant le titre de "Meilleur sportif".
Depuis plusieurs mois maintenant, les médias de tous bords, les politiques et d’autres encore, nous rebattent les oreilles avec la violence. Principalement celle occasionnée par les gilets jaunes et les casseurs qui semblent les accompagner...