Mais ce franc succès ne s'est pas fait tout seul et il aura fallu aux deux hommes apprendre à maîtriser une méthode de fabrication extrêmement pointilleuse...
"Tous les anciens qu'on a rencontré nous on dit qu'il était très facile à produire, mais c'est tout l'inverse!" ironise Damien Girard Despraulex, parent de Samuel. Il y a tout d'abord l'aspect fabrication, car ce fromage requiert de très basses températures et ne peut donc se fabriquer que l'hiver de novembre à mars: "nous débutons la fabrication du vacherin directement après la traite des bêtes, de là on ajoute dans le lait de la présure afin de le cailler et le solidifier", développe Samuel Girard Despraulex. Puis arrive l'étape clef consistant à placer la sangle en écorce d'épicéa tout autour du fromage mais sans que celle-ci l'écrase, "ce qui est exceptionnel de maîtrise face à une pâte molle et demande beaucoup de temps", livre Damien Girard Despraulex avant d'ajouter: "L'on pourrait se servir d'élastiques comme ce qui se fait avec le Mont d'Ôr, mais on préfère garder la bonne vieille méthode traditionnelle". Il s'agira ensuite de régler la sangle selon l'état de transformation du vacherin qui va perdre en eau et donc en volume, "ce pourquoi il doit être surveillé en permanence si nous voulons qu'il soit gardé dans son écorce et ne soit à l'arrivée ni trop clair ni trop mou". Afin de diversifier leurs produits, la ferme Girard a lancé l'an passé un nouveau fromage baptisé ''la tomme de la tante Jeanne''. "Il s'agit d'une petite tomme créé en hommage à notre tante, témoigne Damien Girard Despraulex. Il est très doux, proche du vacherin dans sa texture souple, mais à l'inverse de son grand frère se tient sans écorce", développe-t-il.
Depuis plusieurs mois maintenant, les médias de tous bords, les politiques et d’autres encore, nous rebattent les oreilles avec la violence. Principalement celle occasionnée par les gilets jaunes et les casseurs qui semblent les accompagner...