Les politiques ont l'art de noyer le poisson. L'art de croire qu'il suffit de poser les problèmes pour les résoudre. C'est leur idiosyncrasie. Leur hypocrisie. Le moyen qu'ils utilisent pour en découdre.
"Noyer le poisson" pour rendre sourd ou dissoudre.
C'est une expression un peu absurde qui date de plus d'un siècle. Les pêcheurs l'utilisaient pour décrire la manœuvre qui consiste, une fois le poisson ferré, à le faire en même temps sortir et entrer dans l'eau de manière à l'épuiser pour qu'il finisse par ne plus opposer de résistance. C'est à quelque chose près, ce que fait Macron avec le peuple de France.
On dit aussi qu'il alterne le chaud et le froid sans jamais changer de courroie de transmission. Autrement dit sans vraiment se remettre en question. Il est persuadé que ce peuple qui n'est pas le sien, va finir par s'essouffler et par perdre son souffle. Il va s'épuiser avec sa vision et visée jusqu'à se cogner au sens des réalités des élites avisées qui occupent l'Élysée.
Macron est décidé à ridiculiser tous ceux qui ont choisi de porter un gilet dont la couleur politique n'est ni adaptée, ni appropriée à son ambition personnelle qui n'a jamais cessé de prétendre à l'universel. Il est le digne héritier du penseur Joseph Schumpeter qui croit que le capitalisme n'est pas le seul régime possible mais le moins pire. Comme le scorpion il détruit mais pour tout reconstruire. C'est la fameuse ou fumeuse "destruction créatrice" qui stipule que ce n'est pas regrettable que tout soit jetable et que c'est même très souhaitable de se procurer le dernier portable pour avoir le droit de mettre enfin son pied sur la table... c'est pour préserver le sens même de la vie qui est toujours en équilibre instable.
Macron prend les gilets jaunes pour des cons. Mais ce ne sont pas eux mais lui qui finira par mordre à l'hameçon!
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