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Rotting Christ – The Heretics

Par Darkstein
Rotting Christ – The Heretics

On l’attendait, la suite de Rituals. Après le tour du monde païen de Rituals et Kata Ton Daimona Eaytoy, la bande à Sakis Tolis continue son petit bonhomme de chemin, plus philosophique à en croire les citations de Dostoyevksy, Shakespeare, John Milton ou encore Voltaire ; mais toujours dans le regard critique d’un catholicisme plus que jamais mis à mal ; et sans dénoncer, mais plutôt en jouant sur les clichés : guerres des religions (« In the Name of God »), bûchers purificateurs (« Heaven & Hell & Fire »), faux prophète (« The New Messiah »)… Tempo plus lent sur « Hallowed be thy Name », vite repris par le martial « Dies Irae ».

« I Believe », titre dans la langue maternelle du combo hellénique, sous forme de nappe sonore par-dessus laquelle la voix de Sakis scande un texte que je ne pourrais vous répéter. Heureusement « Fire, God & Fear » nous offre une légère respiration avant de partir sur un tube, qu’on attend de voir sur scène ! « The Voice of the Universe », titre partagé avec Ashmedi de Melechesh qui, pour une fois, ne hurle pas, ne prête pas à rire.

« The Raven », d’après la nouvelle d’Edgar Poe, moitié spoken word, moitié phrasé à la Sakis, sonne comme un final, et « The Sons of Hell » comme un bonus track.

The Heretics est une messe noire, ponctuée de choeurs féminins et de litanies assommantes, ponctuant l’anglais de latin, russe, grec, arabe. Point de riffs trop complexes, des structures musicales identifiables et répétables à l’envi. Si musicalement on reste dans la lignée du prédécesseur (n’allons pas chercher la complexité des paroles, on est dans du métal qui parle aux tripes), l’album s’écoute sans déplaisir, et fait du bien par où il passe.


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