Chez ces rugissants, on prône le bio quand c'est possible, on privilégie les circuits courts et on mange locavore, le tout proposé à des prix plutôt serrés.
En entrée, l' oeuf est bio, proposé façon mimosa revisité, le chou-fleur se déguste en velouté crémeux, la terrine de volaille s'acoquine avec piquillos et piment d'Espelette et le lieu présenté en ceviche avec patates douces, grenade et perles du Japon. Le saumon bio est comme confit, relevé par des pickles, des câpres, du cresson et une fine mayonnaise au wasabi.
Du classique de brasserie ensuite : rumsteack, mousseline, topinambour, carottes, noisettes ou cheeseburger au bun grenat et Ossau-Iraty, sole meunière, et un croque-monsieur de 30 centimètres de long au délicat parfum de truffe. Les frites sont bonnes et la sauce secrète du burger dépote.
Les Fauves. 33 bd Edgar Quinet (14e). Tél : 01 72 38 58 92. Ouvert tous les jours en continu. Formule plat + café 13,90 € ; entrée-plat ou plat-dessert 17 €Bar de ligne, turbot, homard... Ces mets vous font rêver ? Alors il faut aller (re)découvrir le restaurant Le Duc.
Créé dans les années 60, Le Duc est l'un des premiers restaurants à travailler le poisson cru, très novateur à l'époque.
On entre chez Le Duc pour deux heures de dépaysement gastronomique. Le décor signé Slavik fait penser à un bateau, où le bois des murs flirte avec de grosses tortues. Les banquettes sont moelleuses, les tables nappées, on aime ce classicisme un peu suranné.
A la carte, qui dépend des arrivages et des saisons, le meilleur de la mer. Homard breton, huîtres, sole, lotte, tous cuisinés de manière simple pour laisser les produits exprimer leur saveur iodée. Les saint-jacques de la baie de Saint-Brieuc sont servies dans leurs coquilles, cuisinées au naturel. Ici on ne dénature pas les trésors de la mer.
Le Duc. 243 boulevard Raspail. 75014. Tél : 01 43 20 96 30. Ouvert du mardi au samedi midi et soir. Métro Raspail.Cette petite cantine familiale vous envoie en deux coups de baguette à Hanoï. Les recettes sortent tout droit du livre de recettes de la mamie, les ingrédients ultra frais sont sélectionnés avec soin, chaque plat est savamment parfumé et les prix pratiqués très serrés.
La pâte des raviolis sait se faire discrète pour qu'explose en bouche l'accord porc/cannelle, les crêpes vietnamiennes et les salades regorgent d'herbes aromatiques, la soupe tonkinoise Pho au poulet fermier est un péché mignon et le bobun au boeuf mariné à la citronnelle est une merveille. Peut-être grâce aux délicats vermicelles, aux nems croustillants richement garnis, ou au parfum de menthe qui imprègne tout le bol.
Les puristes apprécieront de pouvoir se régaler d'un Com Niêu : une marmite brûlante dans laquelle finit de cuire un porc au caramel associé à du lait de coco et un oeuf mijoté.
L'équipe est dynamique, les clients semblent heureux dans cette mini salle à manger et ce n'est pas cher ! Votre repas très complet n'excèdera pas 15 €.
Un Jour à Hanoï. 46 rue Daguerre. 75014. Tél : 01 42 18 16 92. Métro Denfert-Rochereau ou Gaîté. Ouvert tous les jours sauf dimanche. Carte 15 €. °-°Dans ce petit bijou au pur décor de bistrot parisien tradi : moulures, miroir, banquettes, on aime les serveurs en tablier, les tables aux belles nappes et les serviettes en tissu bien épaisses.
Aux commandes de l'établissement : Pierre Vila Palleja, ancien sommelier dans de prestigieux restaurants étoilés et Nicolas Bouillier aux fourneaux, arrivé depuis quelques mois (il a fait ses classes au George V et aux Fables de la Fontaine entre autres).
L'arrivée de ce jeune chef talentueux a tout doucement bousculé les habitudes de ce bistrot qui s'endormait sur le foie gras, les terrines, les bavettes et autre île flottante ennuyeuse au dessert. Si l'on retrouve encore une belle carte bistrotière, cette fois les fournisseurs ont changé. Yvon Madec pour les huîtres, les frères Metzger pour la viande, Christian Parra pour le boudin et Hervé Mons pour les fromages. La mue a continué et la carte propose aussi plusieurs suggestions bistronomiques. Les associations sont audacieuses, les goûts précis, les mélanges de texture agréables et les dressages soignés.
Pour clore le tout, un directeur passionné par le vin, qui adapte son discours aux béotiens pour leur faire découvrir des vins allemands, des portos inédits, des Bandol qui s'associent à merveille au gras du cochon espagnol. Le Petit Sommelier pourrait enfin se faire rebaptiser Le Grand Sommelier.
Le Petit Sommelier. 49 avenue du Maine, 14eme. Tél : 01 43 20 95 66. Fermé dimanche. Menu déjeuner 15 €, menu carte 35 €. Ouvert en continu.Un chouette bistrot vraiment bien dans son jus. De la moulure s'il vous plaît, du mobilier en bois, une ardoise aux murs qui dévoile ses richesses, du flacon à tout-va et des tripotées de gourmets qui s'en donnent à coeur joie.
TOUT donne envie. Comment faire pour choisir ? Goûter de tout ? Mais oui c'est possible aux Petits Plats, car l'enseigne, qui porte diaboliquement bien son nom, a eu la bonne idée de proposer à ses clients des plats version mini ou normale. Après un bel oeuf cocotte ultra crémeux au foie gras, nous voilà prêts à attaquer tous les (petits) plats : joue de lotte bouillon de crevettes piment et mélisse, saint-jacques choux de Bruxelles poitrine fumée, gibier du moment châtaigne et navets fondants, volaille potiron estragon et seigle. Ca se la joue bistronomique : la présentation, l'association des saveurs, le jeu subtil des textures et la qualité des produits. Un must !
Les Petits Plats. 39 rue des Plantes, 14e. 01 45 42 50 52. Ouvert tous les jours sauf dimanche. Entrées de 10 à 16 €, plats 14 ou 24 €, desserts 11 €.