
Je n'aime pas ce qui pointe la tête en Italie. Je n'aime pas ce qui se défoule en France. Je déteste les vannes ouvertes par cet idiot à la présidence des États-Unis.
Je ne suis pas le seul.

Dimanche soir, j'écoutais la soirée des Oscars, ne serais-ce que pour voir si notre amie commune allait gagner dans la catégorie court-métrage (elle n'aura gagné que les coeurs, ce qui est énorme). Spike Lee a remporté son tout premier Oscar, celui du meilleur scénario adapté, 30 ans après son chef d'oeuvre Do The Right Thing, qui avait, lui aussi avait été nommé dans la catégorie du meilleur scénario, original, celui-là. Celui de Spike.

Il y racontait avec humour et violence les relations tendues entre commerces italiens, asiatiques et population noire dans un quartier de Brooklyn par un été extraordinairement chaud. Un formidable film.

Spike, je l'ai aimé dès 1990. J'ai acheté Do The Right Thing. Enfin, volé, une première fois, en le louant au club vidéo, débobinant les rubans de la copie originale pour les placer dans une copie VHS à moi, faisant l'inverse avec les rubans de ma copie VHS, substituant la version originale par une version plus moche que j'avais doublé, remettant le film au club vidéo disant que la qualité était pénible, et ce club vidéo le plaçant ainsi dans les copies défectueuses.

Vilain, je sais. Mais j'étais pauvre. Le suis toujours. Mais, karma oblige, quand les VHS sont plus ou moins morts, j'ai dû le renouveler en dvd. Pour 5$ si je me rappelle bien. Ce qui est encore pas si mal.
Peu importe, Lee a toujours traité de nos relations avec les noirs, des noirs et des blancs en harmonie (ou non), de la réalité noire aux États-Unis. Inutile de vous dire qu'il a toujours eu du riche matériel à explorer. Et qu'on ne fait que commencer à y comprendre les dynamiques.


Par la plus grande des ironies, le président à répondu sur les réseaux prétendus sociaux, avec l'immaturité qu'on lui connait, et a redirigé le mot "raciste" à l'égard de Spike Lee. Qui a, effectivement, par le passé, quelque fois marché sur la fine ligne du racisme, lui-même. On raconte que lorsqu'il croise des couples interaciaux (il en a traité en film), il leur lance des flèches des yeux.

Spike a quelques fois été fourvoyant et a fait preuve d'une certaine mauvaise foi, par moments à l'égard des blancs. Mais il se soigne. Et comme un bon vin, avec l'âge, il devient meilleur.

Donald est un convaincu raciste. C'est à la base de son éducation. Faites vos recherches. Papa était sévère raciste, fiston l'est tout autant. Et pas juste avec les noirs. Ça vous prend un dessin pour vous faire sentir son racisme envers les hispaniques?
Je vous ferai le dessin sur un mur.
Les deux, Spike & DingDong, font preuve parfois d'une certaine immaturité étonnante.

Ils discriminent tous les deux de manières inégales. Le premier en se corrigeant avec le temps, l'autre et déjeunant de la soupe à la blanche suprémacie.
Tristement, je ne sais pas si les citoyens Étasuniens sont capables de faire la bonne chose.
Pessimiste vous me croyez?

Ils l'ont quand même mis mis au pouvoir ce faux-jeton.
Les enfants de nos enfants étudieront notre époque en la qualifiant de l'ère immature.
Une époque où christ qu'on peut faire parfois dur.
Lee n'a pas répondu au commentaire du grand con.
On est jamais obligé de souligner que ça pue quand quelqu'un pète.
On se garde tût.