Le livre :
Gangs of L.A. une enquête d’Isaïah Quintabe de Joe Ide aux éditions Denoël, 387 pages, 21 € 90.Publié le 10 janvier2019.
Pourquoi cette lecture :
Il s’agit d’un partenariat avec les éditions Denoël.J’ai choisi ce titre dans leur catalogue car j’adore les polars et celui-ci est un petit nouveau pour moi. Faire sa connaissance était presque un passage obligé. Lol
Le pitch :
La police de Los Angeles ne parvient pas à juguler la criminalité galopante dans les quartiers mal famés à l'est de Long Beach : meurtres impunis, retraités dépouillés, enfants kidnappés... Mais on murmure le nom d'un citoyen qui peut aider ceux à qui la police tourne le dos : Isaiah Quintabe. On l'appelle IQ. Un loup solitaire qui n'a jamais fait d'études, et qui cache sous une apparence nonchalante une ténacité à toute épreuve et une intelligence hors du commun.
Ses clients, reconnaissants mais sans le sou, lui donnent ce qu'ils peuvent en paiement : un jeu de pneus neufs, un gratin fait maison... Mais pour survivre il doit également accepter des contrats en espèces sonnantes et trébuchantes. Cette fois, il est appelé par un célèbre chanteur convaincu qu'on veut sa peau. L'enquête d'Isaiah lui fera croiser une ex-femme rancunière, une bande de malfaiteurs notoires, un molosse aux crocs acérés et un tueur à gages sanguinaire.
Ce que j’en pense :
C’est le pitch qui m’a attiré en premier lieu. Je n’avais rien d’autre pour faire mon choix aussi je me fie à ces quelques lignes parfois trompeuses, mais en l’occurrence, il n’en n’était rien. Au contraire, j’ai l’impression d’avoir découvert une mine d’or avec un filon des plus prometteurs.
Le début pourtant ne m’a pas plus enthousiasmé que cela. L’auteur nous met direct dans le bain quotidien et si d’ordinaire, j’en suis plutôt friande, cette fois, la mayonnaise ne prend pas complètement. J’avais l’impression de rater des choses, de manquer de recul, d’avoir trop le nez dedans justement. Bref, ce n’était pas une situation des plus confortables. Le méchant de cette mise en bouche/situation m’a glacé et pourtant j’en ai « rencontré » sur le papier des tordus.Ensuite, c’est devenu de plus en plus limpide, clair. Le brouillard cédait et surtout je m’attachais enfin aux personnages d’Isaïah, de Marcus, de Dodson…
On alterne les chapitres dans le présent (2013) et le passé (2005) afin de mieux découvrir qui est vraiment Isaïah, pourquoi et comment il est devenu cet homme que l’on appelle pour résoudre des affaires. L’écriture est très agréable, bien rythmée, sans trop d’artifices, efficace, pragmatique. Le héros est un jeune homme de couleur. Cela change un peu et en réalité, cela devrait être plus souvent le cas sans qu’on le remarque comme étant justement une petite exception. L’intrigue n’est pas folle, mais bien menée. J’ai vite oublié mon malaise du début de lecture pour ensuite profiter et plonger complètement dans l’univers que me proposait l’auteur. Et pourtant le Rap n’est pas une musique que j’apprécie, les gangs pas vraiment ma tasse de thé, les banlieues avec leur lot de misère ne m’envoient pas du rêve, etc… Je suis loin de ma zone de confort et j’aime cela quand c’est rondement fait.
Un premier opus qui porte en lui plein de promesses à venir avec les suivants.
Et s’il fallait mettre une note : 15 / 20