Clap de fin pour Concrete Knives

Publié le 25 février 2019 par Efflorescenceculturelle

Après 3 albums et plus de 150 dates à travers l'Europe, Concrete Knives met fin à son aventure. 12 ans de partage avec un public passionné, envoûté se sont éteints vendredi 8 février au Cargö, salle mythique qui les a vus naître. Efflorescence Culturelle a rencontré la chanteuse du groupe, Morgane Colas, le soir de leur dernier concert. Clap de fin pour cette épopée normande.

Un clap de fin salué par le public caennais. Crédit photo : Gregory Forestier

Pour Concrete Knives, tout a commencé à Flers, une petite commune de l'Orne. Très vite repéré par le Cargö, une salle de musiques actuelles à Caen, le projet s'est rapidement délocalisé outre-Manche. Propulsé par le tremplin AÖC Normandie, le groupe a parcouru des milliers de kilomètres à travers l'Europe pour rencontrer son premier public. " Pendant, ces quelques mois on a fait tous les festivals que l'on rêvait de faire, c'était vraiment une période folle ", confie Morgane.

" Il était temps de tourner la page "

Un peu lessivés par le succès soudain, et les milliers de kilomètres engloutis avec les tournées, les Concrete sortent cinq ans après, en 2016, un troisième et dernier album intitulé Be You Own King. Pour Morgane, le groupe avait un besoin inévitable de prendre du recul et de remettre un peu de joie dans le projet : " Durant ces cinq années, nous nous sommes beaucoup remis en question et on a du sortir environ trois albums qui n'ont finalement pas vu le jour. "

La fin d'une amitié musicale, c'est aussi ça Concrete Knives. Des potes de collège et de lycée réunis autour d'une passion commune. Non loin de délaisser la musique, chacun à des projets personnels, certains s'adonneront à battre encore et encore la musique comme Adrien Leprêtre, Corentin Ollivier, Augustin Hauville, Guillaume Aubertin et Nicolas Delahaye. En revanche, pour Morgane c'est un tout autre défi qu'elle s'impose, celui d'ouvrir une école alternative en Bretagne tout en conservant son activité favorite, celle d'auteure.

Concrete Knives s'est offert une dernière danse électrisante. Crédit Photo : Gregory Forestier

Un espace de liberté et de joie

Ce sont des souvenirs plein la tête que les Concrete Knives nous ont quittés vendredi soir. " La joie, la liberté sur scène c'est qu'il va nous manquer le plus ", concède la chanteuse du groupe normand. C'est aussi, la fin de sa jeunesse et de ses illusions et le passage à la vie adulte s'exalte-t-elle avec un sourire malicieux. L'amour du public restera l'un de leur souvenir le plus marquant : " Je me souviens de deux concerts à la Maroquinerie, c'était tout simplement incroyable. "

Greyhound Racing, Brand New Start, Happy Mondays ... resteront des tubes incontournables qui continueront à résonner dans la mémoire de plus d'un d'entre nous. Et rien que pour ça, on peut les remercier.

Crédit photos : Gregory Forestier.