Le salon de l’Abriculture

Publié le 24 février 2019 par Le Journal De Personne

On cherche tous à se mettre à l'abri. À l'abri de quoi ? Et pourquoi?

À l'abri du lendemain... oui... je crois que c'est ça. On dirait qu'on se lève chaque matin en se demandant : qu'est ce qu'on va devoir s'interdire pour vivre et ne pas mourir... d'où mon concept d'un salon pour se mettre à l'abri du mauvais goût  où l'on vient goûter, que dis-je savourer les nouveaux interdits... au salon de l'ABRI-CULTURE.

On n'est pas loin d'interdire la cigarette et l'alcool.

On n'aura bientôt plus le droit de les produire, ni de les consommer. Pour des raisons de santé publique ou de sécurité sociale. Et ça se situe par delà le bien et le mal, le moral et la morale.

On cherche à préserver le corps social pour des raisons économiques ou financières... lui éviter le déficit, la maladie ou la faillite. On y pense de plus en plus à ces mauvaises dépenses... à tout l'argent qui part en fumée... Et c'est difficile d'éteindre le feu qu'on a soi-même allumé. Avec ses lobbys ou ses lubies, en passant son temps à déplorer ce funeste débit ou cette vie à crédit, où l'on s'endette juste pour faire la fête. Ça tue et lorsque ça ne tue pas, ça rend moins fort. Faibles d'esprit ou physiquement affaibli. Au diable les sensations fortes ! la volonté frappe à la porte !

Comme quoi, messieurs dames, la santé est un capital qu'il ne faut plus dilapider sous peine amèrement de le regretter. C'est juste un calcul d'intérêt : ça coûte plus que ça ne rapporte de changer la serrure plutôt que toute la porte. C'est vous dire le lien qui existe bien entre écologie et économie. La vie importe moins que la survie.

Peu importe comment on vit, pourvu qu'on vive plus longtemps. Sans surplus, ni superflu...

Chienne de vie ! Non ! Hygiène de vie ! vive l'ennui !

On n'est pas loin, non plus d'interdire le divorce et le licenciement.

On n'aura bientôt plus le droit de se séparer de son conjoint ou de son employé en vertu du principe selon lequel les réparations coûtent moins cher que les séparations. Voilà de quoi ravir l'épiscopat et les syndicats.

On va non seulement re-rendre sacrés certains liens, mais surtout nous interdire par la loi de les désacraliser.

Quand on s'engage, on s'engage à vie ou pour la vie ! On ne dégage plus...

On n'aura plus le droit de licencier ou de démissionner. Plus le droit de jeter ou de se faire jeter mais le devoir de se supporter, de réparer au lieu de se séparer. Pour la famille comme pour l'entreprise, tout ne sera plus permis.

"Il faut faire AVEC" parce qu'on ne peut pas "faire SANS"... sans famille, sans entreprise, sans souci.

J'entends déjà des voix s'élever pour dire que ça minerait les familles et ça ruinerait les entreprises... Ou alors que plus personne ne se marierait, plus personne n'engagerait plus personne.

Et moi je dis, tant pis ou tant mieux... pour nous ou pour eux !

Ça nous épargnerait à tous cette débauche de vie et d'énergie... qui nous fait vivre l'enfer en nous promettant le paradis... hygiène de vie ! Non ! Chienne de vie ! Oui ! vive la nuit !

CONCLUSION :

L'abri n'est pas la solution. C'est peut être économiquement nécessaire mais existentiellement c'est loin d'être salutaire.

À la paix, je préfère la bonne guerre. Au beau temps, l'éclair, la foudre et le tonnerre !

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