Sénégal: 6.680.000 électeurs appelés aux urnes ce dimanche

Publié le 24 février 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
La campagne électorale a pris fin vendredi à minuit. Chacun des cinq candidats a battu campagne durant 21 jours. Macky Sall (candidat à sa propre succession), Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang, tous candidats à l’élection présidentielle, ont sillonné le pays pour convaincre les électeurs.

Selon le ministre de l’Intérieur, Ali Ngouille Ndiaye, le taux de retrait des cartes d’électeurs était de 97,56% à la date du 18 janvier 2019. Il a annoncé que "l'élection présidentielle allait coûter 13 milliards de francs CFA (22,4 millions de dollars) dont 5 milliards pour la confection des cartes d'électeurs et d’identité".

Ce ministre proche du candidat sortant, Macky Sall, et chargé de l’organisation de ce scrutin, a rassuré qu’il y a "point de souci sur la disponibilité des bulletins des candidats et autres documents électoraux, la liste des candidats, des procès-verbaux des opérations électorales, des feuilles de dépouillement entre autres, ainsi que pour le matériel lourd".
Pour cette élection présidentielle, quelque 5.000 observateurs sont déployés au Sénégal. Ils devront être éparpillés à travers le pays pour assurer une élection transparente.

Il faut signaler que la campagne électorale a été émaillée par des violences à Tambacounda, à l’Est du Sénégal. Deux personnes ont perdu leur vie lors d’une bagarre qui a opposé des militants du candidat sortant à ceux qui assurent la sécurité du candidat Issa Sall. 26 membres de sa sécurité ont été arrêtés et jetés en prison en attendant leur jugement. Au total 33 personnes ont été arrêtées au Sénégal durant ce temps de campagne électorale pour divers délits.
Des manifestations pourraient avoir lieu avant ces élections tout comme à l'occasion de la déclaration des résultats. Pour parer à toute éventualité, le ministère de l’Intérieur a pris ses dispositions. Et conformément à son arrêté ministériel, la circulation des véhicules de région à région est interdite du samedi 23 février à minuit au dimanche 24 février à minuit. Par contre cette interdiction ne s'applique ni aux véhicules de secours et ambulances, ni aux déplacements vers ou en provenance de l'aéroport international Blaise-Diagne.

Des contrôles et des justificatifs devront alors être produits sur les passeport, documents de voyage.  Ainsi, il est recommandé aux voyageurs de limiter les déplacements le jour du scrutin, d’éviter les endroits où se tiennent des manifestations et des grands rassemblements, de ne jamais tenter de franchir un barrage routier, même s'il semble sans surveillance. Il est également conseillé de prévoir des provisions en eau et en nourriture suffisantes en cas d'inaccessibilité temporaire des principaux points de ravitaillement, suivre les directives des autorités locales et de consulter régulièrement les médias locaux pour se tenir au courant des manifestations en cours.

L'ancien présidentiel, Abdoulaye Wade avait appelé les Sénégalais à empêcher la tenue de cette élection. Mais il a été désavoué par la société civile et les cinq candidats à l'élection présidentielle.

Depuis une semaine, le petit monde des médias ne parle plus que de cela. Des journalistes, des hommes dans leur grande majorité, ont harcelé d’autres journalistes, des femmes dans leur grande majorité, via Twitter, en toute impunité et pendant de...