Un monde sans Karl

Publié le 23 février 2019 par Polinacide @polinacide

C’est certainement la fin d’une époque, et pas seulement pour l’univers très privé de la mode. Photographe de renom, couturier hors-pair et véritable génie du style, le grand Karl nous a quitté sans que personne ne s’y attende. Comme frappé par la foudre. C’est souvent ainsi que s’effondre un mythe :  après avoir conquis le monde médiatique puis nos cœurs, on en croirait presque qu’il serait devenu immortel. En revanche, son immense contribution à la couture française le restera à jamais. Sans oublier sa silhouette signature ou encore ses punchlines bien rodées. Car même la grande faucheuse n’avait pas échappé aux fameux « karlismes » du Kaiser, c’est dire… « Il n’y aura pas d’enterrement. Plutôt mourir » déclarait-il pas plus tard qu’en avril 2018 au magazine Numéro. Comme toujours avec Karl, on ne sait jamais s’il faut en rire ou en pleurer. Surtout quand on se souvient que son « unique ambition dans la vie, c’(était) de porter des jeans taille 30 » !

Chic et choc, comme l’étaient ses créations détonantes, notamment pour Chanel. Une maison qu’il laisse aussi orpheline que Choupette tant son image est devenue indissociable de cette marque iconique. « Je suis un label vivant. Mon nom est Labelfeld et pas Lagerfeld », écrivait-il dans Le Monde selon Karlen 2013. Preuve qu’il maîtrisait aussi bien la mode que les phrases assassines : en voilà un style à toute épreuve.

Faisons lui honneur en enfilant une paire de ses iconiques lunettes noires en guise de modeste hommage. Mais aussi parce qu’il n’y a pas de meilleur moyen pour cacher sa peine. 

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