L'immensité intérieure : dzogchen et mahâmudrâ

Publié le 23 février 2019 par Anargala
Deux traditions de méditation bouddhistes font partie de ma famille spirituelle proche : dzogchen et mahâmudrâ. Ce sont deux traditions tantriques dans lesquelles j'ai reçu maintes initiations dans les années 90.Pourquoi me sont elles proches ?Leur point fort est la description de la méditation non-duelle. Silence intérieur, espace, lumière, immensité... difficile de ne pas reconnaître la "nature de l'esprit" (comme on disait dans le jargon bouddhiste) quand on lit ces évocations très précises.Cliquer ici pour lire quelques articles en rapport avec mahâmudrâ.Un aperçu du vocabulaire (tibétain, mais avec des antécédents sanskrit) :ye re ba : viflucide, ouvert et éveillé, clair et ouvert, ouverture limpidehad de : entrouvert,confus, perdu, distrait, ébahi, surpris, blanclhod de : détendusans hâte, à l'aise, sans précipitation, nonchalantyal le : transparentgâché, inutile, sans soucis, vaguephyad de : ouverture indivis, coup d'œilphyal le : planantégal, ouvert, sans arrêtshig ge : lâchéà l'aise, libre, relâché, relax'bol shig ge : doux et lâché'bol le : détendu, douxbun ne : ouvertrelâché, détendu, sans contrainte, évanescent (comme le brouillard)sing nge : vibrantclair, limpide, lucide, clair comme le cristaldang sing nge : éclat vibrantthal le : transparentouvert, sans obstruction, claire (couleur)sal le : lumineuxlucide, vif, brillant, clairkhad de : équilibrédoucement, lentement (?)hrig ge : aiguisévif, éveillé, attentif, présentyal le : transparentrjen ne : nubrut, fraisa phyad de : en expansiontotal, entiercham me : en expansionlentement, peu à peu, sans hâte, complètement, serein'bo ltos se : tranquilleglang po che'i lta tang : le regard de l'éléphant, regard panoramiqueQuelques images donnent à voir l'invisible :(l'un des derniers yogis dzogchen/mahâmudrâ de l'ancienne génération, excellent parolier)
(un yogi bon, pas mauvais)
(Nyoshul Khenpo, le dzogchen incarné)
(pratique du phowa ou "suicide yogique" par une perruche ? Thaïlande 2008)
Dzogchen commence par l'éveil, par la reconnaissance de notre essence absolument simple et inépuisablement riche. C'est le maître qui pointe cette essence. Comment ? Voici quelques exemples en vidéo, des gemmes sans prix. Avec d'abord Dudjom Riunpoché : Puis Ogyen Tulku : Tsultrim Gyatso : Tenzin Palmo : Tsultrim Allione : Lama Léna : Kunzang Wangmo : Voilà. Ce sont quelques exemples de l'approche de la méditation non-duelle, très simple mais puissant.Juste l'attention se retourne,s'ouvre, le mystère s'éveille,surprise.