Avec leur cinquième album studio en dix ans, le trio anglais White Lies s’est éloigné de la pression des grandes maisons de disque pour un label indépendant, laissant libre cour à leur créativité sans jamais interférer dans le processus.Les trois musiciens – Charles Cave, Harry McVeigh et Jack Lawrence-Brown – citent plusieurs groupes parmi les influences notables dans le disque : New Order et Joy Division, The Smiths, Echo & The Bunnymen ou encore Pink Floyd.
En neuf chansons seulement, le timing est pourtant parfait, avec notamment une splendide ouverture en près de huit minutes qui, à mes yeux, vaut déjà son pesant d’or et explique pourquoi je vous parle de Five. Mais « Time to give » n’est pas le seul joyau du disque, et les ambiances changent d’une chanson à l’autre, avec une guitare, une basse et une batterie qui savent s’imposer dès qu’il le faut, ou laisser leur place au synthé ou, surtout, à cette voix qui – elle aussi – suffirait à m’obliger à vous parler du groupe.
Ajoutons à tout cela quelques noms de l’ombre tels Ed Buller (producteur qui les suit depuis leur début, il s’était par exemple occuper d’un certain His ‘n’ Hers de Pulp), Flood et Alan Moulder (est-il réellement nécessaire de les présenter ?!), nous voici avec une œuvre vivante et froide à la fois, ou tout simplement grandiose – à l’instar de « Kick me », se terminant sur des notes de piano parfaites.
Au final, Five est un disque de rock volontairement brut, avec quelque touches plus pop, toujours avec beaucoup d’énergie. Les fans seront ravis, les autres aussi.
(in heepro.wordpress.com, le 21/02/2019)
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