Fermeture d’une librairie-restaurant emblématique de Recoleta [Actu]

Publié le 20 février 2019 par Jyj9icx6

La fermeture de la librairie fait la une de La Nación
Elle vole même la vedette à Karl Lagerfeld
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La librairie Clásica y Moderna a été déclarée d’intérêt culturel par la Ville de Buenos Aires en 2013 parce que ce lieu a attiré depuis sa fondation les grands acteurs de la culture argentine : Jorge Luis Borges et son ami Alfredo Bioy Casares, l’essayiste et militant national Arturo Jauretche, la poétesse d’origine tessinoise Alfonsina Storni, l’essayiste et poète Leopoldo Lugones, la figure de proue du socialisme argentin (dans les années 1930) Alfredo Palacios, les chanteuses Liza Minelli, Amelita Baltar, Susana Rinaldi, le chanteur, qui vient hélas de nous quitter, Horacio Molina, et tant d’autres. C’était une librairie et un café-restaurant. Elle faisait partie des bares notable de la cité.
Elle avait été fondée à Buenos Aires en 1938 par un homme d’origine catalane, Francisco Poblet. Mais les frères Poblet avaient déjà une librairie technique dans la capitale argentine depuis 1916… A la mort de Francisco, c’est sa fille, Natu, qui avait repris le flambeau en 1980. Natu Poblet est décédée en 2017 et la librairie a été reprise par son jeune veuf, qui l’a lui-même transmise à son frère, Fernando Monod, qui est sur le point de déclarer forfait. La librairie a une grosse dette de loyer à régler et le propriétaire ne lui donne pas de délai. Comble de malheur, les tribunaux ne fonctionnent pas actuellement, il est impossible pour le libraire de demander du temps à la justice.

L'événement fait l'objet d'une manchette en haut
tandis que la photo centrale est pour le cimetière juif profané en Alsace
Karl Lagerfeld a droit à sa photo dans la colonne de droite.
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Fernando Monod espère encore que la Ville de Buenos Aires voudra bien exproprier le propriétaire des lieux pour les mettre à la disposition de l’établissement. Le ministre de la culture portègne, font savoir Clarín et La Nación, dit réfléchir à une solution, tandis que Página/12 (journal d’opposition) n’a rien vu bouger du côté du Gouvernement local. D’ici là, le rideau est baissé et onze salariés sont au chômage.
Tout un pan d’histoire qui menace de sombrer.
Pour aller plus loin : lire l’article de Página/12 lire l’article de Clarín lire l’article de La Nación