Il doit sortir en septembre, au Seuil.
Voici un extrait du communiqué de presse :
Avec ce roman planétaire et foisonnant qui débute par l’Exposition universelle de Chicago, en 1893, pour s’achever au lendemain de la Première Guerre mondiale, à Paris, Pynchon réussit son œuvre la plus ambitieuse et la plus émouvante. S’attachant à dépeindre aussi bien les luttes anarchistes dans l’Ouest américain que la Venise du tournant du siècle, les enjeux ferroviaires d’une Europe sur le point de basculer dans un conflit généralisé, les mystères de l’Orient mythique ou les frasques de la révolution mexicaine, l’auteur déploie une galerie de personnages de roman-feuilleton en perpétuelle expansion – jeunes aéronautes, espions fourbes, savants fous, prestidigitateurs, amateurs de drogue, etc. –, tous embringués dans des mésaventures dignes des Marx Brothers.
Empruntant avec jubilation à tous les genres – fantastique, espionnage, aventure, western, gaudriole –, rythmé par des incursions dans des temps et des mondes parallèles, écrit dans une langue tour à tour drolatique et poignante, savante et gourmande, Contre-jour s’impose comme une épopée toute tendue vers la grâce.
Thomas Pynchon, un auteur dickien ?
Le rapprochement entre Pynchon et Dick est une évidence à mes yeux. Bizarre, humour, paranoïa, mélange des genres et épuisement du lecteur sont les quelques points communs qui me viennent à l’esprit.
Si quelques-uns d’entre vous sont disposés à parler un peu de Pynchon, je suis plus qu’intéressé par votre opinion.
(Par contre il faudrait que quelqu’un dise aux gars du Seuil que cela fait longtemps que science-fiction n’est plus un mot sale.)
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LES COMMENTAIRES (1)
posté le 29 août à 18:47
Curieusement, Pynchon est un auteur méconnu en France; moi-même, je dois avouer qu'il y a quelques mois encore je n'en avais jamais entendu parler. C'est avec une forte inquiétude (Pynchon, auteur difficile, langage codé, etc...) que j'ai entrepris au seuil de l'été la lecture de against the day (contre-jour, mon premier Pynchon), après avoir pris la précaution de télécharger sur mon palm l'intégralité des pages de wikipedia consacrées à ce roman, et qui en font le commentaire page à page (je recommande très fortement à tout futur lecteur un peu anglophone de contre-jour d'en faire autant). Aujourd'hui, j'ai atteint la page 700 : plus que 500 pages à lire! Mon impression favorable dans l'ensemble) se double d'un certain trouble (cf. dernier commentaire, ci-après): - je confirme la très grande érudition de l'auteur (cf. les commentaires wikipédia sur le roman); - quelques phrases d'une longueur inouie (plus d'une page !), mais d'une rigueur dans l'écriture sont éblouissantes - les chapitres sur le Kilsegur kid et sur les dynamiteurs anarchistes (Web Traverse...) sont merveilleusement réussis et donnent à ces personnages une dimension mythique et poétique inouie - le jeu entretenu avec la technologie (4ème dimension, Ether, Hamilton) est remarquable, plein d'imagination; le style de Pynchon, la façon dont il utilise des éléments a priori banaux du quotidien, de notre monde, pour accréditer des thèses originales (4ème dimension) ou nous faire imaginer un monde plus complexe que celui que nous percevons est formidable. - Mais le roman, par sa longueur, le nombre de ses personnages, son absence de limitation géographique, est quelque peu désorientant, sa finalité et sa cohérence étant difficiles à percevoir. A la page 700 du roman, j'éprouve réellement un malaise par rapport à cela.
En attendant, un peu de patience en attendant la parution en français et bonne lecture (1680 pages, pour la traduction française !!!)