Un peu naïvement, il y en a beaucoup qui écoutent la parole de Jésus. Le personnage fictif le plus populaire sur terre. Même avant le Père Noël qui ne se limite qu'aux enfants et aux chrétiens.
Depuis juillet 2018, les protestations ne font qu'escalader. Depuis le 7 février dernier, c'est pire. Puisqu'à partir de ce jour-là, l'opération pays lock, qui a pour but de fermer tous les aspects publics de la vie haïtienne, politiques, sociaux, économiques, éducatifs et même médicaux.
La majorité des protestataires sont sans emplois et entre 18 et 25 ans. Le chômage est au dessus de 80% pour ce groupe d'âge. Ce groupe a largement supporté et cru les promesses du PTHK,qui lui était largement supporté par la communauté internationale. Jovenal Moïse, son candidat, un riche hommes d'affaires qui a fait fortune dans les bananes, a été choisi par son prédécesseur, Michel Martelly.
Dans les 10 derniers jours, la plupart des routes principales ont été bloquées. Des villes se sont retrouvées barricadées par des blocs ou des pneus en feu, des cailloux pleuvent de partout, des arrestations musclées s'en suivent, des véhicules sont renversés, des stations services pillés, car à partir de demain (aujourd'hui?), on craint qu'il n'en reste plus. La station télé nationale a été mis en feu, beaucoup de voitures aussi. 78 prisonniers se sont évadés de la prison Aquin dans le Sud d'Haïti. Les journalistes se sont fait agresser. L'un d'eux s'est fait tirer une balle dans la main. Un ancien préfêt de police, devenu fugitif recherché (pouvoir et crime ne font souvent qu'un) a tenté d'entrer au palais national, mais on l'a arrêté en pleine progression.
Chaos, vous dites?
Chaque jour de "fermeture" plonge le pays dans la dette plus profondément. C'est un entêtement entre un peuple qui ne sait plus qui croire et un gouvernement qui voudrait qu'on l'écoute.
Plusieurs dignitaires étrangers, des ambassadeurs, des élèves en visite, des touristes, sont revenus tant bien que mal, après des jours et des jours d'aéroport non fonctionnels. Plusieurs y sont encore prisonniers.
Le President Moïse a tenté de calmer le jeu en faisant un discours national, mais l'effet contraire s'est produit.
Le niveau de danger est passé à 4.
Comme dans "Do not travel there".
Le monde entier voudra les conseiller.
Surtout les États-DésUnis et leur shitty président.
Ils ne sauront toujours pas qui écouter.
Même son peuple crie.
Et on entend rien quand on crie. On craint.