Premier indice tendanciel en cette année électorale [Actu]

Publié le 18 février 2019 par Jyj9icx6

Jeu de mots sur le nom du candidat PRO, Mac Alister,
ici à la droite du président Macri, dans un décor qui évoque le golf
"Mac Macri Mac Dégelée"


Hier, dans la Province de La Pampa, au nord de la Patagonie, ont eu lieu les primaires (PASO) pour les prochaines élections provinciales (gouverneur et chambre législative), dans le cadre de scrutins dont la date a été avancée sur le calendrier national.

Clarín a préféré mettre en vedette le président en voyage officiel en Inde et en Asie
Les PASO de La Pampa sont traitées en petit titre, en haut à droite
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Or dans l’alliance aujourd’hui au pouvoir au niveau national, Cambiemos (changeons), ce n’est pas le parti majeur, le PRO, qui est arrivé en tête mais la UCR, qui se contenait en 2015 de venir compléter la formule lorsque celle-ci a été formée. Le président Mauricio Macri est issu du PRO. Ce résultat d’hier est donc interprété comme un formidable échec du président. A juste titre, eu égard aux chiffres : le candidat UCR a remporté 65,7 % des suffrages tandis que celui du PRO a rassemblé 34,3 %, soit un peu plus de la moitié.
C’est un tremblement de terre politique qui renverse les rapports de force à l’intérieur de Cambiemos. C’est aussi la confirmation de ce que l’on sent monter dans le pays, en but à une crise économique formidable dans laquelle le président a rompu avec ses engagements les plus symboliques, comme celui de ne jamais faire appel au FMI, et ses arguments électoraux qui se retournent contre lui (il avait accusé la précédente majorité d’être incapable de gouverner à cause du taux de 25 % d’inflation mais l’inflation est maintenant de plus de 49 %). Le pays se détourne du président et de sa politique néolibérale pour préférer un Etat plus interventionniste et plus redistributif.

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Avant ce scrutin, dans plusieurs provinces, notamment celle, assez importante, de Mendoza, l’UCR commençait à vouloir prendre son autonomie dans le cadre de Cambiemos, voire à reprendre sa liberté complète. Une tendance risque de s’amplifier jusqu’aux PASO, qui doivent avoir lieu le 11 août au niveau national. Se détacher du PRO peut être une stratégie pour éviter de tout perdre, au moins sur le plan électoral. C’est le cas à Mendoza, dont le gouverneur est issue de l’UCR et tente de dégager son parti pour les PASO.
Pour aller plus loin : lire l’article de Página/12 lire l’article de La Prensa lire l’article de Clarín lire l’article de La Nación lire l’article de El Diario de La Pampa.