Avant c'était une fois par an. Mais une telle manifestation coĂťte cher, financièrement et en énergie. Il est arrivé que le froid hivernal et glacial, ou la neige et le vent de la Reine des Neiges, viennent à faire annuler la manifestation.
Aujourd'hui, c'était un début de printemps.
J'étais avec des amis. Le parrain de bébé Faucon. Mon témoin de mariage, tellement important pour moi à la fin de l'année dernière.
J'ai rencontré pleins de gens de mon village, de mes villages. Certains m'ont rappelé que quelque part qui j'étais, ou j'ai pu être. Mais aujourd'hui, bizarrement, je me suis senti bien. En tous cas chez moi.
Elle est belle cette manifestation. Mon village qui a vu fermer ses commerces pour les voir remplacer par une boucherie hallal et des épiceries où il n'y pas de saucissons (désolé mais c'est la vérité) s'offre une belle image provençale ce jour là. Il rappelle que Roquemaure est le berceau des Côtes du Rhône, et de la chanson de Noel "Minuit Chrétien".
C'est important. Vital.
Mes enfants et ceux de mes amis ont été heureux. Ils ont mangé. Beaucoup.
Après le soir mes dernières bouteilles de Goudale de Noel ont été englouties, avec un peu de Tavel de mon ami Brice qui était avec moi.
Et après que soit arrivée la garde républicaine et le drapeau français est arrivé...
... le pape Clément. Qui nous a béni. Comme à chaque fois. Dans un moment sympathique, convivial, fraternel.
C'est une belle cérémonie la Saint Valentin de Roquemaure.
Après j'ai écouté Pierre Perret sur BFM TV. Un autre moment de bonheur et de paix intérieure. Puis Alain Finkelkraut est venu témoigner sur cette même chaîne. J'aime beaucoup l'homme et apprécie son intelligence acérée. Mais ce qui m'a dérangé, c'est qu'il m'a rappelé (ce n'est pas sa faute) que mon pays aujourd'hui était rongée par une haine intérieure mortelle. Dont la France Insoumise (davantage que l'ex FN) est une représentation politique qui s'est insérée dans les mouvements citoyens, qui le 17 Novembre étaient sympathiques et républicains.
Il m'a rappelé aujourd'hui que les messages de paix, de tolérance, d'appel à la réflexion et au débat qui m'ont toujours été inculqué dans mon éducation étaient aujourd'hui ravagé par cette peste verte rouge qui vire au brun. Je conclue ce billet tristement. Mais je me considère tellement plus fort, plus haut et plus légitime que ce salopard barbu qui a insulté Finkelkraut. Tellement plus humain et républicain que ceux qui hier huaient Valls quand il a quitté l'Assemblée Nationale, et aujourd'hui tagguent l'image de Simone Weil et légitiment l'antisémitisme sous des faux prétextes.
Surtout en utilisant une colère lancée le 17 Novembre par des gens sincères, que j'ai retrouvé aujourd'hui dans les rues. Et qui sont bien loins des messages de violences et de haines proférées hier et aujourd'hui par ces gilets au jaune bien élimé...