La création de L’Hypothèse Caïn de Michel Gonneville et un concert Schubert avec la mezzo-soprano Florence Bourget

Publié le 16 février 2019 par Turp

16 février 2019
(N° 2019-07)

Fort attendue, la création de la « proposition opératique » L’Hypothèse Caïn de Michel Gonneville aura lieu cette semaine et s’inscrira, pour l’une de ses trois représentations, dans le cadre du Festival Montréal / Nouvelles Musiques de la Société de musique contemporaine du Québec.  Idéateur de ce projet et assumant sa direction artistique générale, le professeur de composition du Conservatoire de musique de Montréal a confié non seulement la rédaction du livret à Alain Fournier, mais également la mise en scène de l’opéra. Mario Côtéet Catherine Béliveau, sont responsable de la scénographie et vidéographie. La distribution comprend Marie-Annick Béliveau, mezzo-soprano (Adah), Claudine Ledoux, alto (Ève), Thomas MacLeay, ténor (Abel), Simon Chalifoux, baryton-basse (Caïn) et Michel Duval, basse profonde (Dieu) ainsi qu’Annie Jacques, soprano, Charlotte Gagnon, alto, Arthur Tanguay-Labrosse, ténor et Michel Duval, basse profonde (quatuor d’archéologues). Le chef Cristián German Gort assurera la direction musicale d’un groupe de 13 instrumentiste provenant de Quasar, Magnitude 6, Ensemble Wapiti et comprenant Pierre-Alexandre Maranda à la contrebasse amplifiée.

La première mondiale de L’Hypothèse Caïn aura lieu le 19 février et deux autres représentations sont prévues pour les 20 et 22 février 2019. Les trois représentations débuteront à 19h30 et se dérouleront en la salle de l’Agora Hydro-Québec du Cœur des Sciences de l’UQAM située au 175, avenue du Président-Kennedy à Montréal,

Cette nouvelle oeuvre est présentée ainsi par son équipe de création :

« Si un jour je fais un opéra, voilà bien un des seuls sujets dont j’aimerais traiter », s’est dit Michel Gonneville en terminant la lecture du dernier et ultime livre de José Saramago et Abel : l’histoire mythique du premier fratricide, racontée à travers les âges, pour enjoindre les humains qui l’entendaient de ne pas tuer leur semblable par envie ou jalousie. Maintes fois repris, et toujours aussi actuel, ce thème est maintenant renversé dans le spectacle opératique proposé par le librettiste Alain Fournier, le compositeur Michel Gonneville et les scénographes et artistes de l’image Mario Côté et Catherine Béliveau. Et si le modèle à ne pas suivre était Abel et non Caïn ? C’est là ce que propose un quatuor d’archéologues fort imaginatifs, L’hypothèse Caïn, par laquelle ils recadrent non seulement le duo des frères en conflit, mais aussi leur mère Ève, et leur sœur Adah, amante de Caïn, en une histoire familiale où le conformisme religieux empoisonne l’amour de la terre et de l’humain. Et si, des soleares flamencas, pouvaient être déduites des musiques aussi inexorablement fatales dans leurs cadences, aussi implacables dans leurs rythmes, aussi riches dans leurs mélodies, aussi dramatiques dans leurs formes; des musiques qui, allant même jusqu’à se collisionner à terme avec une fanfare funèbre inspirée de Oh ! When the Saints…, amplifieraient les mots du drame jusqu’à nécessairement les dissoudre en elles-mêmes, comme pour conjurer le meurtre ? Et si des images de vieux films russes, français ou québécois, ou celles de notre taïga et de steppes mongoliennes, ou encore la représentation projetée de nos propres mots, nous renvoyaient à notre Terre de Caïn, si mal habitée et mal soignée, et à ce Logos que nous maîtrisons si mal ? Michel Gonneville et ses collaborateurs invitent le public à découvrir une proposition inspirée du mythe de Caïn, dont le résultat est plus que la somme de ses composantes. Une histoire familiale où le conformisme religieux empoisonne l’amour de la Terre et de l’humain. Une musique dont les courbes ascendantes et descendantes finissent par toucher l’irréparable mais suggèrent aussi le dépassement de l’éternel retour. Un lieu qui met en contact le sous-sol de l’archéologie et l’imaginaire de la mythologie, et des images d’humains, de paysages, et de mots chargés d’un passé que nous devons ré-envisager pour savoir où aller.

Je compte assister à la première du 19 février 2019 et serai accompagné par Judy-Ann Desrosiers, la secrétaire de rédaction de L’Opéra- Revue québécoise d’art lyrique, qui rédigera la critique de L’Hypothèse Caïn pour la revue.

La participation de la mezzo-soprano Florence Bourget à l’intégrale Schubert du pianiste Mathieu Gaudet

Amorcé à la saison 2015-2016, le pianiste Mathieu Gaudet présente le dimanche 17 février 2019 à la Chapelle historique du Bon-Pasteur, l’avant-dernier concert de son   d‘intégrale des 20 sonates et autres œuvres majeures de Franz Schubert. Après son interprétation de  la sonate n o 2 2 D. 279, Mathieu Gaudet sera  rejoint par la mezzo-soprano et résidente de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal Florence Bourget pour l’interprétation de deux lieders de Schubert : À l’infini D. 291 ainsi que le célèbre Le corbeau, tiré du Voyage d’hiver D. 911. La dernière œuvre au programme sera le deuxième livre d’impromptus D. 935. Ce concert débuter à 15 h et aura lieu à la chapelle historique du Bon-Pasteur situé au 100, rue Sherbrooke Est à Montréal. Des laissez-passer sont disponibles ici.

Florence Bourget

Qu’est-ce que le phrasé vocal? : une réponse de Michel Veilleux à la Société d’art vocal de Montréal

Dans le cadre l’Amicale de la Phonothèque, la Société d’art vocal de Montréal invite le musicologue Michel Veilleux à répondra à la question : « Qu’est-ce que le phrasé vocal? ».  Par le biais d’écoutes comparées, l’âme d’Opéramania définira cette notion importante et mettra en relief les qualités d’un «bon phrasé». Au menu : DiDonato, Florez, Kaufmann et bien d’autres artistes d’exception. Cet événement aura lieu le mardi 19 février 2019 et se déroulera à compter de 18 h 30 au Café d’art vocal situé au 1223, avenue Amherst à Montréal.

Un premier prix pour la soprano Anne-Sophie Neher au Concours Christina et Louis Quilico

Diplômée du Conservatoire de Gatineau et de l’École de musique Schulich de l’Université McGill, la soprano québécoise Anne-Sophie Neher a remporté le 11 février 2019 le premier prix du concours Christian et Louis Quilico et s’est méritée une bourse de 8000,00 $. Elle se mesurait à six autres jeunes artistes lyriques. Au sujet de l’épreuve à l’occasion duquel s’est distinguées Anne-Sophie Neher, je vous invite l’article que lui consacre Joseph So publie sur le site Ludwig van Toronto sous le titre « 2019 Christina And Louis Quilico Competition Crowns Three Winners ».  Et pour mieux connaître le parcours de la jeune artiste lyrique québécois, je vous recommander de visionner la capsule de La Fabrique culturelle de Télé-Québec ici.

Anna-Sophie Neher- L’anti-diva

 Une nouvelle critique et des recensions sur le site de L’Opéra- Revue québécoise d’art lyrique

Deux nouveaux textes ont été affichés ce matin sur le site de  L’Opéra- Revue québécoise d’art lyrique, soit la critique de la production de Die Zauberflöte (La Flûte enchantée) par Opéra McGill sous la plume de Benjamin Goron et le titre « Opéra McGill- Die Zauberflöte : une démarche  créative, unique et audacieuse » ainsi que la version intégrale d’un triptyque de recensions du professeur Jean-Jacques Natiez ayant pour titre « 2018 : Trois importantes publications pour le triple anniversaire du Festival d’Aix-en-Provence ». Je vous invite à vous rendre sur le site de la revue (www.revuelopera.quebec) pour lire ces deux textes ainsi que plusieurs autres textes du dernier numéro 18 (Hiver 2019) de la revue.

Étienne Dupuis à Marseille, Jacques Lacombe à Berlin, Bernard Labadie à Toronto, France Bellemare à Vancouver, Éric Laporte à Hanovre, Rihab Chaieb, Pascale Beaudin et Marie-Nicole Lemieux à New York, Alain Gauthier à Victoria et Marianne Fiset à Helsinki

Le baryton Étienne Dupuis incarnera à l’Opéra municipal de Marseille Valentin dans Faust de Gounod lors des trois dernières représentations des 16, 19 et 21 février 2019. Sa prestation a été encensée par la critique, comme en fait foi le commentaire suivant dans La Marseillaise.fr : « Impérial, le Valentin du baryton Étienne Dupuis dont la romance « Avant de quitter ces lieux… » est une leçon de chant français qui range l’artiste dans la lignée magique des Ernest Blanc et José Van Dam ». Le chef Jacques Lacombe dirigera au Deutsche Oper de Berlin une production de Carmen de Bizet les 17 et 21 février 2019. Le chef Bernard Labadie dirigera Così fan tutte de Mozart à la Canadian Opera Company de Toronto les 17, 19 et 21 février 2019. La soprano France Bellemare sera Mimì dans La Bohème de Puccini, production signée par Barbe & Doucet à l’Opéra de Vancouver les 19 et 21 février 2019. Le ténor Éric Laporte incarnera Faust dans une nouvelle production de La Damnation de Faust de Berlioz au Staatsoper d’Hanovre les 19 et 22 février. La mezzo-soprano Rihab Chaieb incarnera Zerlina dans Don Giovanni de Mozart au Metropolitan Opera de New York le 20 février 2019. Alain Gauthier signera la mise en scène de La Traviata de Verdi au Pacific Opera Victoria les 20 et 22 février 2019. La soprano Pascale Beaudin se produira avec le Four Nations Ensemble de New York le 21 février. La soprano Marianne Fiset tiendra le rôle-titre dans Thaïs de Massenet à l’Opéra national de Finlande à Helsinki le 21 février 2019. La contralto Marie-Nicole Lemieux sera au Metropoltina Opera de New York pour incarner Mrs Quickly dans Falstaff de Verdi dont la première a lieu le 22 février 2019.


Animée par Frédéric Cardin et consacrée aux plus belles voix d’opéra du monde,  l’émission L’art lyrique mettra en vedette, sur ICI Musique classique et en ce samedi 16 février de 12 h à 13 h, des artistes lyriques de renom.

Dans le cadre de l’émission Place à l’OpéraSylvia L’Écuyer diffusera en direct du Metropolitan Opera de New York, en ce samedi 16 février  2019, l’opéra Don Giovanni de Wolfgagn Amadeus Mozart. La distribution comprend Rachel Willis-Sorensen, soprano (Donna Anna), Federica Lombardi, soprano (Donna Elvira), Aida Garifullina, soprano (Zerlina), Stanislas de Barbeyrac, ténor (Don Ottavio), Luca Pisaroni, baryton-basse (Don Giovanni), Ildar Abdrazakov, basse (Leporello), Brandon Cedel, baryton-basse (Masetto) et Štefan Kocán, basse (Commendatore). Le Choeur et l’Orchestre du Metropolitan Opera seront sous la direction de Cornelius Meister. à l’entracte, l’animatrice pproposera un entretien avec le ténor Stanislas de Barbeyrac. Aux Actualités, Sylvia L’Écuyer rappellera que  Cosi fan tutte est à l’honneur à Montréal tout comme à Toronto et s’entretiendra avec Agnès Ménard et Dominic Veilleux de l’Université de Montréal. Cette émission pourra être entendue de 13 h à 17 h sur le site ICI MUSIQUE classique et sera reprise sur les ondes d’ICI MUSIQUE, le dimanche 17 février 2019 de 19 h à 23 h.

À son émission La semaine lyrique, Justin Bernard proposera d’entendre les plus belles pages du répertoire lyrique le dimanche 17 février 2019. Je vous rappelle que vous pouvez syntoniser l’émission « en ondes radio » de 13 h à 15 h à Montréal (91,3 FM), Rimouski (104,1 FM), Sherbrooke (100,3 FM), Trois-Rivières (89,9 FM) et Victoriaville (89,3 FM). Elle peut être également écoutée en direct sur le site électronique de Radio VM à l’adresse http://www.radiovm.com.

Animées par Bernard Côté, les projections d’opéra du Café d’art vocal se poursuivent avec la présentation le samedi 16 février 2019 à 12 h 30 de L’italiana in Algeri de Gioacchino Rossini dans une production du Metropolitan Opera de New York de 1986. La distribution comprend Marilyn Horne, Paolo Montarsolo, Douglas Ahlstedt et Allan Monk. La direction musicale est de James Levine et la mise en scène Jean-Pierre Ponnelle. Je vous rappelle que le Café d’art vocal est situé au 1223, rue Amherst à Montréal. Une reprise est prévue le jeudi 21 février 2019 à 18 h 30.

Aux Matinées d’Opéramania, le musicologue Michel Veilleux présentera le volet 1 de Madama Butterfly de Giacomo Puccini dans une production du Teatro alla Scala de Milan de 2016. La distribution comprend Maria José Siri, Bryan Hymel, Carlos Álvarez, Annalisa Stroppa et Carlo Bosi, dans une mise en scène d’Alvis Hermanis et sous la direction musicale de Riccardo Chailly. Cette matinée débutera à 13 h 30 et se déroulera à la salle 16 (rez-de-chaussée) au Campus de Longueuil de l’Université de Montréal  situé au 101, Place Charles-Le Moyne à Longueuil. Les  Soirées d’Opéramania font relâche le 22 février 2019.

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Je vous souhaite une agréable semaine lyrique !