À ses débuts, la compagnie anglo-franco-germano-espagnole rêvait avec son avion géant de remplacer le Boeing 747 et de métamorphoser les transports aérien du 21e siècle.
Les spécialistes du marketing de Boeing n’étaient pas d’accord l'idée des Européens et pensaient plutôt que l’avenir de l’industrie appartenait à des avions plus petits, plus agiles, offrant une plus grande flexibilité en termes de capacité et plus en phase avec une utilisation « point-par-point » que centrée sur le concept du « hub » (plaque tournante) comme le croyaient les chefs du produit chez Airbus.
Je ne mentionne pas sa consommation 30% supérieure à celle du Boeing 787 et tous les aménagements aéroportuaires exigés par la tailles et les deux ponts de l'appareil.
J'aurais pensé qu'Airbus savait ce qu'il faisait, mais leur concurrent américain avait bien mieux saisit la situation. Airbus était tout simplement tombé amoureux de son produit, sans tenir compte de sa viabilité commerciale, tout comme le Concorde qui lui aussi avait été une chimère commerciale.
Malgré les bons bénéfices globaux d’Airbus, l’aventure de l’A380 a coûté à la compagnie environ 900 millions d’euros de pertes.
La décision de stopper la fabrication de l'avion a été prise quand Emirates, son plus gros client, a annoncé à Airbus qu'elle réduisait les commandes de 162 à 123 avions, laissant l'entreprise sans commandes à long-terme et donc sans bonnes raisons de maintenir sa production.
L'arrêt de celle-ci pourrait non seulement affecter 3 500 emplois, mais coûtera également à Airbus 463 millions d'euros, avec cependant un milliard d'euros de prêts du gouvernement européen annulés, c'est-à-dire payés par les contribuables.
Tout compte fait, une énorme erreur de conception de produit ...