Naissance des « Bullshit jobs »
C’est David Graeber, un anthropologue étatsunien qui a été le pionnier dans l’utilisation de ce mot. Sous sa plume, l’expression dénonce l’aliénation vécue par de nombreux employés de bureau, condamnés à n’accomplir que des tâches vaines dans le seul but de garder des emplois.
Les Bullshit jobs ou la dépression des employés
Reprise par les psychologues du travail, la théorie de David Graeber, décrit une pathologie de l’employé ressemblant à une démission intérieure ou dépression, nommée « brown-out ».
Comment savoir si je fais un Bullshit job ?
Il suffit pour cela d’imaginer l’impact sur la société que pourrait avoir la disparition de votre activité. Peut-on envisager un monde sans médecins, éboueurs, professeurs ou routiers ? Par contre que dire des Community managers, marketeurs ou juristes ? N’exercent-ils pas un emploi rémunéré si superflu et néfaste que le travailleur lui-même a du mal à justifier son existence ?
Plusieurs catégories de Bullshit jobs
Partie intégrante d’un système au service de la finance, les bullshit jobs peuvent se diviser en plusieurs catégories.
- Les « larbins » ou « faire-valoir » : leur rôle est de mettre en valeurs des chefs ou des clients.
- Les « porte-flingue » ou « sbires » : ils sont en général recrutés parce que la concurrence dispose de ces emplois. Bien souvent leur tâche est agressive.
- Les « cocheurs de cases » : ceux-là doivent donner le change en laissant imaginer qu’une entreprise a l’intention de résoudre un problème qu’elle n’a en réalité aucune envie de résoudre.
- Les « rafistoleurs » ou « sparadraps » : comme leur nom l’indique, ils sont recrutés pour tenter la résolution de soucis qui auraient pu ne pas exister.
- Les « petits chefs » ou « contremaîtres » : ils ne font que surveiller des individus autonomes !
Pour le respect de votre vie privée..nous ne vous demanderons pas de nous dire quel métier vous exercez !
L’article Les bullshit jobs est apparu en premier sur Culture générale.